Tentative avortée de coup d’Etat à Sao Tomé-et-Principe : le Portugal coopère à l’enquête

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Le Portugal a annoncé lundi avoir dépêché une équipe d’enquêteurs et d’experts de la police judiciaire à la demande de Sao-Tomé-et-Principe afin de participer à l’enquête sur la tentative de coup d’Etat manqué dans cette ancienne colonie portugaise.

Cette équipe, composée « d’enquêteurs et d’experts de la police judiciaire » ainsi que d’un « expert en médecine légale », a été envoyée dimanche suite à « une demande d’aide urgente » des autorités de Sao-Tomé-et-Principe, indique un communiqué conjoint du ministère des Affaires étrangères et du ministère de la Justice.

Les enquêteurs portugais « travailleront directement avec les autorités judiciaires de Sao Tomé-et-Principe, dans le cadre de l’enquête sur les événements de vendredi », précise le gouvernement portugais.

La décision de Lisbonne fait suite à la tentative de coup d’Etat avorté dans ce petit pays insulaire du golfe de Guinée que le pouvoir assure avoir déjoué dans la nuit de jeudi à vendredi.

Quatre personnes, arrêtées à l’issue de ces événements, sont mortes, selon le chef d’état-major de l’armée, Olinto Paquete, qui n’a pas donné plus de détails sur les circonstances qui demeurent confuses.

Le gouvernement de ce pays indépendant depuis 1975 a « fermement condamné » ce qu’il qualifie de « tentative violente de subversion de l’ordre constitutionnel », à l’issue d’un conseil des ministres dimanche, tout en assurant que « toutes les enquêtes seront menées pour déterminer les causes et les circonstances des décès », outre les investigations pour déterminer les responsabilités de la tentative de coup d’Etat.

A la suite de plusieurs tentatives de coup d’Etat, les dernières en 2003 et 2009, le régime parlementaire s’est affirmé dans cet archipel pauvre, considéré comme un modèle de démocratie parlementaire en Afrique.

Il a connu plusieurs alternances entre deux partis: le Mouvement de libération du Sao Tomé-et-Principe-Parti social-démocrate (MLSTP-PSD, centre-gauche) et l’Action démocratique indépendante (ADI, centre-droit) de M. Trovoada.

AFP

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