Lancée depuis plus de deux semaines, l’opération de recensement biométrique des étudiants des universités et institutions d’enseignement supérieur continue en Guinée. Mais, apparemment, l’obtention des dossiers pour ce recensement est une véritable peine pour certains étudiants, notamment à Conakry.
A l’Université Général Lansana Conté (UGLC) de Sonfonia où un reporter de Guineematin.com a promené son micro ce jeudi, 1er décembre 2022, les étudiants se plaignent des difficultés liées à l’obtention du « certificat de nationalité ». Mais, en plus de ce certificat, certains étudiants (particulièrement ceux viennent de l’intérieur du pays) sont aussi éprouvés par l’obtention de l’original de leur extrait de naissance. Ces étudiants demandent aux autorités de faciliter l’accès à ces documents ou de les enlever de la liste des documents obligatoires dans les dossiers à fournir pour le recensement biométrique.
Décryptage !
Mamoudou Millimouno, étudiant en licence 3 au département Banque et Finances : « Nous sommes là pour le cas du recensement biométrique des étudiants pour les bourses d’entretien. Nous ici, à Sonfonia, c’est aujourd’hui que nous avons débuté le processus, mais moi je ne me suis pas encore recensé, sauf le 6 décembre. Il y a assez de difficultés, parce que jusqu’à présent, pour le retrait des certificats de nationalité, il y a des gens qui disent qu’il faut aller jusqu’à Gamal où à Sonfonia. On ne sait vraiment pas où retrouver ça. Et, nous voulons savoir. Moi je dirais au gouvernement de beaucoup nous aider pour le certificat de nationalité, mais aussi réduire les dossiers. Parce qu’il y a beaucoup ici, avoir l’extrait de naissance, ce n’est pas facile. Il y a ceux qui sont à Conakry ici et leurs extraits se retrouvent à Labé. Ils ont étudié là-bas et sont orientés ici. Maintenant, pour récupérer ça, ce n’est pas du tout facile. Donc, les conditions ne sont pas trop favorables, surtout les étudiants qui ne vivent pas avec leurs parents ».
Abdourahamane Barry, étudiant en licence 3 en langue anglaise : « Nous sommes là pour remplir les conditions d’étudiants, c’est-à-dire faire valoir notre droit, faire notre enregistrement biométrique pour les bourses d’entretien. D’après le ministre, tout étudiant au compte du public doit être enregistré biométriquement. Alors, nous sommes là pour ça. Aujourd’hui, on est sur le processus ; et, la date finale, c’est le 7 décembre. Mais, on a rencontré beaucoup de difficultés. Comment obtenir les fiches, par exemple ? Ils nous mènent partout, ils disent de partir à la scolarité. On ne comprend rien du tout, c’est du désordre total, il faut oser le dire. Le gouvernement doit mettre les choses au clair. Il y a certains étudiants ici qui viennent de l’intérieur, ils ne connaissent pas la capitale, contrairement à nous qui connaissons bien la capitale. Donc, quand on demande certains papiers, c’est-à-dire des certificats de nationalité, par exemple, c’est tout à fait des problèmes. Parfois on nous demande de partir à la justice, à l’INRAP, il y a certains qui ne connaissent pas. Donc, Doumbouya doit vraiment essayer de faire plus. On sait qu’il fait de son mieux, mais il doit encore fournir beaucoup d’efforts. Moi, sincèrement, je l’aime beaucoup ».
Alphonse Loua, Étudiant en Banque et Finances : « Je suis là pour déposer mon attestation d’orientation. L’opération a débuté ici aujourd’hui, le 1er décembre. Et, comme je ne suis pas encore passé par là-bas, je cherche les dossiers. Les difficultés sont beaucoup plus liées au certificat de nationalité. Parce que moi j’ai pris pour moi du côté de Matam à 50 000 francs guinéens ; mais, j’ai appris maintenant que l’Etat a envoyé dans les universités. Je demande au gouvernement de faciliter les choses pour nous sur le cas du certificat de nationalité, c’est vraiment difficile d’avoir ça ».
Amadou Condé, étudiant en Licence 2 au département des sciences économiques : « je suis là pour le recensement biométrique, on nous a demandé un recensement biométrique. Les dossiers demandés sont : l’extrait de naissance (original), l’attestation du baccalauréat, les relevés de notes et le certificat de nationalité. Moi, personnellement, je n’ai rencontré qu’un peu de difficultés au niveau du certificat de nationalité. Mais, pour les amis qui viennent de l’intérieur, ils en souffrent beaucoup. Et, c’est vraiment dur, l’Etat doit vraiment revoir ça ».
Hassanatou Kanté pour Guineematin.com
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