Déjà affaibli par l’absence des partis politiques et acteurs de la société civile les plus représentatifs du pays, le cadre de dialogue inter guinéen vient de recevoir une autre claque en pleine figure ce lundi, 5 décembre 2022, à l’hôtel Riviera de Kaloum où devait commencer aujourd’hui la toute première plénière. Sans surprise, les trois facilitatrices sont accusées de partialité et surtout de vouloir orienter les conclusion dudit dialogue contre les intérêts des partis politiques et responsables de la société civile et en faveur de la junte militaire qui les a nommées.
Après avoir averti sans succès les trois dames chargées de faciliter le dialogue, les responsables des partis politiques présents ont décidé de claquer la porte. « Nous avons compris que ces dames veulent diluer nos voix. Elles ont rempli la salle par des associations féminines et des personnes ressources de sorte que nos voix ne passent pas quand il y a un vote », a indiqué à Guineematin.com Dr Ibrahima Sory Diallo du parti ADC-BOC, qui s’exprimaient devant les autres responsables politiques, notamment du PDG-RDA, du MPD, etc.
On apprend que l’un des points d’achoppement est le retrait de l’Organe de gestion des élections (OGE) des discussions. « Nous avons attiré l’attention des facilitatrices devant le Premier ministre. Mais, nous avons compris que nous ne sommes pas écoutés », a ajouté le responsable politique, déplorant un pilotage à vue de ce dialogue. « Il faut qu’on définisse le cadre, savoir qui et qui sont là pour ne pas noyer nos voix par des associations proches des dames ».
Peu avant 17 heures, Guineematin.com a appris que les protestataires sont repartis dans la salle pour déposer un mémorandum. Les responsables politiques ont annoncé par la même occasion la suspension de leur participation jusqu’à la satisfaction de leurs revendications.
À préciser que nous avons essayé de joindre Dr Makalé Traoré pour avoir la version des facilitatrices. Mais, personne n’a décroché nos appels.
À suivre !
Gadirou Baldé pour Guineematin.com
