Conclusions du sommet de la CEDEAO : Mohamed Lamine Kaba salue « une victoire du peuple de Guinée »

Les conclusions de la 62ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO sont accueillies avec joie par Mohamed Lamine Kaba. Le président du parti FIDEL (Force des intègres pour la démocratie et la liberté) et coordinateur de la coalition AD (Alliance démocratique) estime que la position exprimée par les dirigeants ouest-africains sur la transition en Guinée représente une victoire pour les autorités et les populations guinéennes. Il l’a dit dans un entretien avec un journaliste de Guineematin.com, ce mercredi 6 décembre 2022.

« Concernant la Guinée, la Conférence se félicite du calendrier consolidé de transition de 24 mois couvrant les dix (10) points prioritaires pour les autorités de transition, conjointement avec les experts de la CEDEAO. La Conférence insiste sur le fait que la mise en œuvre du calendrier de 24 mois commence immédiatement et non à une date ultérieure », lit-on dans le communiqué final de la 62ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, tenue le 4 décembre 2022, à Abuja, au Nigeria. Pour Mohamed Lamine Kaba, cette partie est en conformité avec la volonté des autorités guinéennes.

« C’est une victoire pour le peuple de Guinée, également pour le CNRD, le gouvernement de la transition, mais aussi une victoire pour la communauté internationale, c’est-à-dire la CEDEAO elle-même, les techniciens de la CEDEAO qui ont concocté ce programme de 24 mois, déjà accepté. Parce que certains disaient que le décompte devait commencer à partir du mois de septembre 2021, à la prise du pouvoir. Mais en réalité, quant on parle d’une planification, on planifie sur l’avenir et non pas sur le passé.

Donc, quand la CEDEAO dit que la mise en œuvre du calendrier commence immédiatement, ça veut dire que c’est à partir de la publication de ce communiqué de la CEDEAO. Et il n’y a pas une grande différence ça et ce qui a été décidé par le CNRD, c’est-à-dire que le décompte commence à partir de 1er janvier 2023. Parce qu’une différence de trois semaines, dans la vie d’une nation, ne doit pas l’objet de polémique au point de nous conduire à ce qu’on peut appeler un incident diplomatique », a-t-il réagi.

Les chefs d’État de la CEDEAO ont aussi invité les autorités guinéennes « à tenir un dialogue national incluant l’ensemble des acteurs politiques sans exception, et de garantir la sécurité et la liberté de tous les participants ». Le président du parti FIDEL et coordinateur de la coalition AD estime que le dialogue en cours tient déjà compte du caractère inclusif.

« Je pense que le caractère inclusif de ce dialogue national est déjà une réalité. Personne ne pourra remettre ça en cause. À partir du moment où les facilitatrices ont été déployées par le gouvernement, par le premier ministre, pour prendre contact avec les organisations de la société civile, les coalitions des partis politiques, de coordonner leurs actions de soutien autour d’un programme pour que les Guinéens puissent se retrouver, discuter, reconstruire la confiance entre nous, redessiner l’avenir de notre pays et apaiser cette période transitoire, je crois que ce sont des volontés réelles pour un bon retour à l’ordre constitutionnel.

Donc, le caractère inclusif est une réalité, parce que tout le monde a été invité, tout le monde a reçu de courrier, tout le monde a été démarché pour venir autour de la table. Ceux qui estiment qu’ils ont des problèmes avec la justice, qui sont en train de trouver des virgules mal placées, des prétextes, des pensées préconçues juste pour se soustraire de cet appel national, nous ne disons pas que nous leur donnons raison, mais nous les comprenons. Cependant, les acteurs de bonne foi qui ne se reprochent de rien, sont autour de la table pour canaliser les efforts et parvenir à une conclusion qu’on estime applicable, réaliste et réalisable », a dit ce leader politique.

Ansou Baïlo Baldé pour Guineematin.com 

Tel : 622 56 11 82 

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