Journée mondiale des droits de l’Homme : Idrissa Sampiring Diallo réclame justice pour Boukariou Baldé et les autres

A l’occasion de la célébration du 75èmeanniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme, le président de la Section OGDH de Labé, Idrissa Sampiring Diallo, membre du bureau exécutif national de cette ONG est monté au créneau pour faire l’état des droits de l’homme en République de Guinée et réclamer justice en faveur de Amadou Boukariou Baldé et les autres victimes de la répression sanglante des manifestations en Moyenne Guinée. 


Le 75ème anniversaire de déclaration universelle des droits de l’homme se célèbre ce 10 décembre 2022, dans le monde entier, sous le thème « Dignité, Liberté et Justice pour tous ».

Une occasion solennelle d’organiser des rencontres de concertations pour évaluer les points forts et les points faibles en vue d’envisager des pistes de solutions pour améliorer les points faibles. A travers le micro de Guineematin.com, ce Samedi, 10 décembre 20022, notre reporter Hassanatou Kanté a laissé entendre la réaction de Diallo Idrissa Sampiring, président de la section OGDH de Labé, coordinateur de la Moyenne Guinée et membre du bureau exécutif national.

Idrissa Sampiring Diallo, président de la section OGDH de Labé, coordinateur de la Moyenne Guinée, membre du bureau exécutif national

Selon Idrissa Sampiring Diallo, le thème de cette année cadre bien avec les réalités de la Guinée : « en matière de justice pour tous, il faut d’abord se réjouir et se féliciter de l’ouverture et de la poursuite du procès des tueries du 28 septembre 2009 au grand stade de Conakry. Mais, il est à regretter l’interdiction de manifester décrétée par la junte militaire au pouvoir, en violation flagrante de la charte de la transition. Cette interdiction abusive a malheureusement conduit à une détention préventive prolongée de certains militants pro-démocratie, incarcérés à la maison centrale de Conakry, juste pour avoir exprimé leur opinion discordante par rapport à la façon de conduire actuellement la transition en Guinée. Que dire du sort réservé aux deguerpis de Kaporo-rails, actuellement en procès contre l’ancien ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Dr Ibrahima Kourouma ou des riverains du barrage hydroélectrique de Souapiti ? A cela, il faut ajouter le manque de cadre de concertation idéal entre les acteurs politiques et sociaux de notre pays. Ce qui fait planer un risque élevé d’autres violations de droits de l’homme en République de Guinée » a-t-il martelé.

En ce qui nous concerne Labé, Idrissa Sampiring Diallo met l’occasion à profit pour réclamer justice en faveur  de toutes les victimes : feu Amadou Boukariou Baldé, l’étudiant qui a été assassiné à l’université Hafia, à l’occasion des échauffourées entre étudiants et un détachement de maintien d’ordre de la police et de la gendarmerie déployé dans le campus par les autorités régionales d’alors. Nous pensons que les parents de cette victime ont le droit de savoir ce qui s’est réellement passé et qui a emporté leur garçon, à la fleur de l’âge. Nous n’oublions pas aussi les nombreux cas de décès par balles enregistrés dans la ville de Labé lors des manifestations contre le 3ème mandat pour monsieur Alpha Condé. Nous pensons particulièrement au cas de l’ambulancier de l’hôpital régional et celui de cet enfant de 3 ans qui a succombé à ses blessures par balles à Maléah, dans la périphérie de la ville de Labé » a-t-il ajouté.

Pour finir Idrissa Sampiring pense que la justice doit élucider toutes ces affaires pour s’inscrire dans l’esprit de la déclaration universelle des droits de l’homme.

Amadou Boukariou Baldé, étudiant à l’université de Labé, tué le 31 mai 2019 par des agents des forces de l’ordre déployés par Madifing Diané, Gouverneur de Labé

Hassanatou Kanté pour Guineematin.com

Tel: 621937298

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