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Coupe du monde : une première pour le Maroc au nom de l’Afrique (par Amadou Diouldé Diallo)

J’étais à la tribune de presse du stade de Naples, lorsque les Lions Indomptables du Cameroun tenaient le ticket des demi-finales à sept minutes seulement de la fin du match qui les opposait à L’Angleterre. Malheureusement, l’insaisissable attaquant Gary Layneger mis fin au rêve de Roger Milla et de ses camarades. C’était à la Coupe du Monde 90 en Italie. En 2002 au Japon et en Corée, d’autres Lions de la Teranga Sénégalaise cette fois-ci, chutèrent devant les Turcs en quarts de finale aussi. 

Pourtant, Camerounais et Sénégalais, avaient réussis l’exploit de battre en match d’ouverture de deux éditions, l’Argentine du Pibe de Oro (pied d’or),Diego Armando Maradona détentrice du trophée, et les Blues Français du poète Zinedine Zidane. 

François Omam Biyik d’une tête rageuse et Pape Bouba Diop d’un audacieux pied tendu dans la fourmilière, en furent les chargés de mission. 

J’étais encore à la tribune de presse du Stade de Johannesburg en Afrique du Sud lorsque l’orfèvre Gyan Asamoah rata le penalty qui envoyait les Blacks Stars du Ghana en demi-finale de la Coupe du Monde 2010, contre L’Uruguay. Et, depuis, les participations des Équipes Africaines se suivent et se ressemblent, jusqu’à celle actuelle au Qatar. 

Les Lions de L’Atlas du Maroc, viennent de briser le plafond de verre grâce à un véritable parcours de combattant. Ils sont invaincus et n’ont encaissés à date, qu’un seul but ( autogoal), un nul, et surtout un tableau de chasse élogieux. La Belgique de Kévin de Bryane, L’Espagne de Morata et le Portugal de Christian Ronaldo. 

Une première pour le Continent Africain depuis la première Coupe du Monde en 1930 en Uruguay. En attendant la France mercredi pour une place en finale, il faut reconnaître que les performances des Lions de L’Atlas, ne doivent rien au hasard. 

C’est le fruit d’une politique sportive initiée, suivie et encouragée par le PALAIS, axée fondamentalement sur la réalisation de grandes infrastructures sportives à l’échelle nationale, des clubs portés par les municipalités et les industries, dotés d’excellents centres de formation, une identification et une intégration des binationaux dans les différentes catégories, et la formation.

Toutes ces activités sont chapeautées par le Ministère des Sports et la Fédération, avec une importante diplomatie qui fait du Royaume Chérifien, le passage obligé de  prise de certaines décisions au niveau de la CAF et de la FIFA qui comptent en leur sein de nombreux dirigeants du football Marocain à l’image de son Président Faouzi Lekjaa.

En clair, rien ne se passe dans le football Africain sans le Maroc, et avec sa nouvelle ascension, il aura de nouveaux galons pour en imposer jusqu’à l’obtention de l’organisation de la Coupe du Monde pour laquelle, il s’est porté plusieurs fois candidat. 

Pour mémoire, le Maroc était sur la ligne de départ pour celle de 2026, attribuée aux États-Unis, au Mexique et au Canada, en 2018 à Moscou. 

Le Maroc est à l’avant garde des organisations des grandes manifestations toutes disciplines sportives confondues avec en prime le football, parfois en pompier lorsque le pays désigné fait défection en raison de son incapacité à respecter le cahier de charges dans les délais impartis. 

C’est peut-être cet attachement à L’Afrique et à son développement, qui sont récompensés par cette brillante et inédite qualification  des Lions de L’Atlas pour les demi-finales de la Coupe du Monde. 

C’est pourquoi l’événement glorieux et majestueux,a été fêté avec faste dans tout le continent et partout dans le monde où se trouvent de grandes diasporas africaines auxquelles sont venus s’ajouter de nombreux fans du cuir rond. Il n’ya pas de doute que des euphories jubilatoires et des effluves populaires accompagneront le face-à-face Maroc-France du Mercredi et beaucoup plus Dimanche si l’équipe accédait en finale.

C’est certainement sur le toit de l’Afrique sur les sommets du Kilimandjaro en Tanzanie, que le trophée tant convoité sera célébré. Car, la terre seule ne suffira pas. 

L’autre mérite du Maroc dans cette Coupe du Monde, c’est d’avoir réussi ce beau parcours avec un entraîneur local.

Ce qui met fin au mythe des entraîneurs étrangers dont les salaires faramineux, grèvent considérablement les maigres budgets de nos états. 

Carrefour des peuples et des civilisations, géostratégique et géopolitique grâce à son flanc Atlantique et sa façade Méditerranéenne, hôte de la Réunion du Groupe de Casablanca qui jeta les bases de l’indépendance des pays africains et de la création de l’Organisation de L’Union Africaine aujourd’hui Union Africaine, de l’élection de Issa Hayatou à la tête de la  Caf en 1988, siège de la Section Afrique de L’AIPS(Association Internationale de la Presse Sportive),le Maroc fait la fierté de l’Afrique. 

Ces innombrables acquis le Royaume Chérifien et L’Afrique le doivent incontestablement à la bonne gouvernance et au patriotisme de la Dynastie Alaouite descendante du Prophète MUHAMMAD (PSL).

Elle sait que le football est devenu l’échiquier sur lequel les Nations et les Peuples mesurent leur Puissance. 

Vous avez dit PUISSANCE.

Amadou Diouldé Diallo, journaliste-historien

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