Braquage d’une boutique à Coyah : la Cour d’Appel décerne un mandat d’arrêt contre Mariama Soumah

Le procès en appel de Mamadou Yéro Diallo s’est ouvert ce jeudi, 15 décembre 2022, devant la Cour d’Appel de Conakry. Ce jeune vendeur de matériaux de construction à Coyah et qui est en détention depuis le 4 octobre 2022 est poursuivi pour « vol à main armée, association de malfaiteurs et recel ». Il est accusé dans cette affaire avec Bachir Touré et  Ibrahima Sory Daffé, tous en fuite. Il est accusé d’avoir joué le rôle de complice pour braquer la boutique de Adama Diallo.

Et, pour ces faits, il a été condamné en première instance à 5 ans de prison par le tribunal criminel de Coyah. Cette même juridiction l’a aussi condamné au paiement de 150 millions de francs guinéens à la partie civile à titre principal et 20 millions de francs guinéens de dommages et intérêts. Et, c’est contre cette décision que le conseil de l’accusé, Me Naby Yansané, a relevé appel, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.

C’est aux  environs de 20  heures que l’acte s’est produit le 1er octobre 2018 à Bintourayah, dans la préfecture de Coyah. Mais, devant la Cour d’Appel, le conseil de l’accusé, Me Naby Yansané, estime qu’il y a un « mal jugé  » dans cette affaire qui a déjà connu son épilogue en première instance.

« Il y a un mal jugé dans cette affaire. Le droit de mon client a été violé. Il a été interpellé pour complicité d’un vol dont il n’est pas l’auteur principal. Donc, lui-même il est victime. Mais, on le poursuit pour complicité de vol. C’est un mal jugé. Les enquêtes ont permis de mettre aux arrêts une certaine Mariama Soumah, détentrice d’un téléphone provenant du vol à main armée. Et, elle a été libérée. Donc, nous ne sommes pas d’accord de cette décision, parce que lui-même il est victime. Il doit être libéré », a expliqué l’avocat.

Après cette présentation, l’accusé a pris la parole pour relater les faits de cette procédure. Dans ses explications, l’accusé dit être lui-même victime dans cette affaire.

« J’étais venu rembourser une dette. Je lui devais 1 400 000 francs guinéens, le prix de deux téléphones, en raison de 700 000 francs guinéens chacun. C’est lui-même (Adama Diallo) qui m’a appelé pendant la journée pour me dire de venir payer son argent. Aux environs de 20 heures, en rentrant à la maison, je suis venu dans ma voiture pour payer le montant. J’ai laissé la clé dans le véhicule et je suis rentré dans la boutique. J’ai remboursé la dette, je discutais le prix d’un autre petit téléphone avec lui, c’est en ce moment que les assaillants en grand nombre sont venus braquer la boutique. Les bandits ont mis tout le monde au respect. Ils ont cassé les vitres de la boutique. Ils sont partis avec ma voiture qui avait à son bord 17 500 000 francs guinéens. La Brigade Anti criminalité numéro 15 est venue. Ils nous ont envoyé chez eux pour faire les procès-verbaux (PV) avec Adama pour expliquer ce qu’on a perdu au cours  de  l’attaque. Arrivé sur les lieux, le commandant a dit de me menotter et de me conduire à la prison de Coyah. Et, le lendemain, ils m’ont fait savoir que le plaignant a dit que je suis complice dans cette affaire. Mais, moi je suis victime dans cette procédure. J’ai perdu mon argent, j’ai perdu ma voiture. Je suis victime dans cette affaire, je ne suis pas voleur », a soutenu l’accusé à la barre.

Après cette déposition, la Cour a décerné un mandat d’arrêt contre la dame Mariama Soumah. Et, l’affaire a été renvoyée au 29 décembre 2022 pour la suite des débats.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

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