Alors que des poclains sont en train d’être arraisonnés çà et là dans la préfecture Siguiri, les activités de dragage refont surface dans le fleuve Niger. C’est notamment le cas à Tiguiribiri (un district de la commune urbaine de Siguiri) où les machines de drague sont actuellement en action. Et, selon les informations confiées à Guineematin.com, les autorités administratives de Siguiri sont déjà informées de cette activité qui pollue l’eau du fleuve Niger.
« L’activité principale de ce village est le maraîchage. Et, cette activité est pratiquée aux abords du fleuve. Mais, aujourd’hui, à cause du dragage, cela est devenu impossible. Nous avons écrit aux autorités préfectorales, rien. Nous avons informé le service de l’environnement. Si l’autorité ne nous aide pas, ce fleuve va disparaître. Déjà, l’eau est devenue imbuvable et les poissons ont disparu », a déploré Mamadi Saïba Keïta, le responsable des jeunes de Tiguiribiri.
A en croire un cadre local de l’environnement qui s’est exprimé sous anonymat au micro du correspondant de Guineematin.com à Siguiri, les propriétaires des machines de drague sont en « complicité avec des autorités » bien placées à Conakry.
« Nous avons tout fait pour arrêter cette pratique ; mais, ils sont adossés aux autorités de Conakry », a confié notre source.
De Siguiri, Bérété Lancéï Condé pour Guineematin.com
