Coupe du monde au Qatar : fin de parcours pour les lions de l’Atlas !

Par Amadou Dioulde Diallo : Les Marocains n’ont vraiment pas à rougir de leur élimination en demi-finale de la coupe du monde 2022. D’abord parce que c’est une première pour une équipe africaine, d’arriver à ce stade de la compétition, ensuite en raison du multiculturalisme sur les deux rives de la Méditerranée, qui fait que l’effectif des Blues Français et des Lions Marocains, est en majorité l’Afrique dans toute sa dimension plurielle. 

Cela suffit pour être fiers des valeureux acteurs de cette demi-finale qui au-delà du jeu et du résultat, sont demeurés des frères sur le terrain et surtout après le coup de sifflet final. 

Par ces gestes de fair-play, ils ont déroulé le tapis rouge de la riche et parfois tumultueuse histoire qui ont marqué les relations franco-marocaines et à une grande échelle, franco-africaines. 

L’image de Mbappé, Hakimi et Boufal, assis comme des gamins aux dents de lait après le match, suffit à elle seule pour montrer le degré de fraternité qui existe entre eux.

Le célèbre Larby Ben Barek, le tout premier footballeur Africain à jouer pour la France, et porté le maillot Marocain, doit fièrement se retourner dans sa tombe. 

Le plus important à ce jour, c’est la leçon que le Maroc vient de donner aux pays Africains dont la plupart, y compris le nôtre, disposent d’atouts majeurs, de potentiel avéré, et d’infrastructures de qualité pour s’imposer. 

Il suffit de mettre en place une politique de résultats et des hommes, capables de les obtenir par leur passion et leur abnégation à les atteindre par  la redevabilité.

La popularité et la magie de mobilisation du football, l’inscrivent dans les priorités des gouvernants et sa gestion se fait au Palais Présidentiel. N’ayons pas peur des mots. Quand une activité est le vécu quotidien de milliards de personnes, tout bon gouvernant, doit oeuvrer à son développement afin de mieux marquer sa proximité et sa complicité positive avec ses gouvernés. 

C’est un principe basique de la manifestation d’intérêts des premiers envers les seconds. 

C’est ce que à mes yeux, a très tôt compris le Palais de Rabat qui, dans la pure tradition de la dynastie Alaouite, s’est forgé une réputation de grandeur et d’attention envers ses sujets. 

Les immenses acquis sont suffisamment illustratifs de la réussite des politiques de développement dans tous les domaines aujourd’hui.

Peu importe le résultat de la petite finale contre la Croatie, les Lions de L’Atlas du Maroc ont déjà largement remplis leur contrat, en portant l’Afrique. 

En parlant de cette finale France-Argentine, le Dimanche 18 Décembre, les Guinéens doivent se souvenir de cette date mémorable de l’année 77, du premier Triplé des Clubs Champions d’Afrique, remporté par le Hafia Fc de Conakry aux dépens du Hearts Of Oak D’Accra du Ghana au Stade du 28 Septembre. 

C’est pourquoi, il serait souhaitable que le Chef de L’état, le Colonel Mamadi Doumbouya, invite les survivants de cette belle épopée de notre football, à venir suivre la finale de cette coupe du monde avec lui au Palais Mohamed V, autour d’un déjeuner qu’il va leur offrir. 

Le fils de son père Sekouba Kandia Kouyate et l’Ensemble Instrumental et Choral National peuvent agrémenter ces chaleureuses retrouvailles d’hommages et de reconnaissance de la Nation toute entière à ses grands hommes du devoir. 

Dans la même veine, et pour marquer la grande amitié fraternelle qui a toujours existé entre notre pays et le Royaume  du Maroc, le Président de la Transition, peut dépêcher à Rabat, une délégation composée de Souleymane Cherif, le troisième Ballon d’or Africain, et les deux  Capitaines encore en vie du Hafia et du Sily National, Petit Sory et  Thiam Ousmane Tolo, pour assister au retour triomphal des Lions de L’Atlas au bercail.

En son nom et au nom de tout le peuple de Guinée. En toute chose, il faut voir la symbolique. 

En ces jours de grande Messe du football mondial, et de souvenirs du glorieux 18 décembre 1977, personne mieux que les précités, ne mérite l’hymne aux héros. « Diandion » et « Douga ».

On se souvient par exemple, que pour sa deuxième coupe du monde en 86 au Mexique, et sa première qualification pour les 8e de finale, Badou Zaki, le gardien des Lions de L’Atlas du Maroc, s’était vu honoré par Sa Majesté le Roi Hassan II, qui avait baptisé sa fille née pendant qu’il était au Mondial, et lui avait donné le nom de la Princesse Layla Kadija.

18 Décembre, une date, deux finales, les remarquables joueurs du Hafia Fc de Conakry, méritent d’être célébrés par tous les guinéens, et en apothéose au Palais Mohamed V.

Amadou Dioulde Diallo, Journaliste-historien

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