La tenue du procès des présumés auteurs du massacre du 28 septembre 2009 continue d’alimenter la chronique en Guinée. Pour Lansana Kouyaté, président du Parti de l’espoir pour le développement national (PEDN), la tenue de ce procès est à saluer puisqu’elle va permettre aux accusés de s’expliquer pour que les guinéens connaissent la vérité dans cette affaire. L’ancien Premier ministre de 2007 l’a dit ce samedi, 17 décembre 2022, à l’occasion de l’assemblée générale hebdomadaire dudit parti, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Lansana Kouyaté trouve que la tenue du procès du massacre du 28 septembre 2009 est très bonne chose. Le président du PEDN sollicite que l’on tire au clair ce dossier pour situer les responsabilités.
« Le procès du 28 septembre est dans les mains de la justice. Ce que je trouve d’abord, c’est une très bonne chose que le procès ait lieu, sans passion. Parce que je crois que tous ceux qui sont passés à la barre l’ont dit, depuis plus de 10 ans ils n’ont pas été jugés. Vous ne pensez pas que cela devrait arriver d’un moment à un autre. C’est maintenant arrivé. Ils ont le temps. Pourvu que le parquet, conscient de son rôle, puisse faire le jugement désormais à temps. Mettre quelqu’un en prison, c’est une chose. On te met en prison, quand il y a des présomptions : présomptions faciles ou présomptions irréfragables. Ça ne veut pas dire que tu es coupable. Ça veut dire que tu es innocent tant que ta culpabilité n’est pas prouvée. Si la justice marche comme ça, on aura une justice comme dans les meilleures parties du monde. Et je cite les pays nordiques : Norvège, Suède, Finlande. Prenez leur modèle de justice, vous serez admiratif devant ce qu’un Etat peut faire pour que la justice soit juste », a laissé entendre Lansana Kouyaté.
Dans la même lancée, le président du PEDN invite la justice à penser au dossier de Kassory Fofana et autres, détenus depuis le 06 avril 2022, pour détournement de fonds présumés, enrichissement illicite. « Kassory est un ami que je respecte, comme beaucoup d’entre eux là-bas. On se connaît, il y a des liens. Mais, ce dans quoi ils sont, ce n’est pas de mon domaine. C’est la justice. C’est pourquoi, j’ai parlé du jugement rapide pour que les gens ne restent pas là, ad vitam aeternam, et se poser des questions : quel est mon sort ? Si le sort doit être connu, il doit passer devant la justice se justifier. Ou ils sont coupables, ou ils sont innocents. S’ils sont coupables, on en tire les leçons et la justice s’applique ; s’ils sont innocents, alors le temps pour lequel ils sont restés longtemps sans jugement leur aura causé tort. Comment la justice va réparer ça ? », s’interroge-t-il.
Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com
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