Le procès de six (6) personnes, dont des gardes pénitentiaires de Kindia, accusées d’escroquerie, d’évasion et de complicité d’évasion d’un prisonnier, a connu son épilogue ce lundi, 19 décembre 2022. Le régisseur de la prison civile de Kindia (suspendu de se fonctions), Moriba Sylla, et son adjoint, Naby Zalal Camara, ont été déclarés non coupables. Par contre, 4 autres, dont le médecin de la prison, ont été condamnés à diverses peines d’emprisonnement, rapporte un des correspondants de Guineematin.com basé dans la préfecture.
Dans ce procès, le régisseur Moriba Sylla et son adjoint, Naby Zalal Camara, ont été purement et simplement libérés pour délit non constitué par le tribunal de première instance de Kindia. Mais Moriba Sylla reste toujours suspendu de ses fonctions par le ministre de la Justice, Charles Alphonse Wright.
Le condamné, Laye Diabaté, qui avait été retrouvé dans un motel de Kindia, alors qu’il purgeait une peine de 20 ans d’emprisonnement, a été condamné à 3 ans d’emprisonnement. Ce qui veut dire que Laye Diabaté va cumuler 23 ans d’emprisonnement, après une première condamnation à Kankan à 20 ans avant qu’il ne soit retrouvé dans ce motel.
Par ailleurs, dans la même affaire, le gardien chef des gardes pénitentiaires, Alpha Oumar 1 Camara, écope d’un an d’emprisonnement. Son adjoint Fodé Camara, présenté comme étant un récidiviste dans cette affaire de complicité d’évasion, est condamné à 3 ans d’emprisonnement. Le médecin, Etienne Kolié, détaché à la maison centrale de Kindia, est quant à lui condamné à 6 mois d’emprisonnement.
Maître Ousmane Mansaré, avocat à la défense, a livré ses sentiments au micro de notre reporter. « Ce tribunal a rendu le verdict ce matin. Il a renvoyé Moriba Sylla et Naby Zalal Camara des fins de la poursuite pour délits non constitués. Ce qui est de droit et c’est fait en application des dispositions de l’article 544 du Code de procédure pénale. Pour le cas de Moriba Sylla, c’est l’un des regrets parce que lui, il a bénéficié d’une autorisation d’absence, légalement signée par le Procureur de la république près le tribunal de première instance de Kindia. Étant à Conakry, il y a eu une tentative et complicité d’évasion et de corruption pendant qu’il est à Conakry. Moi, je me demande comment peut-on être à Conakry physiquement et se retrouver à Kindia encore pour commettre d’autres infractions. Donc, il n’est ni de près ni de loin associé à cela. Il n’a seulement été qu’une victime. Si l’Etat guinéen peut penser, à travers cette décision, à le ramener à son poste, ça serait une meilleure décision aussi », estime l’avocat.
De Kindia, Mohamed M’bemba Condé pour Guineematin.com
