Le Colonel Mory Kourouma et sa femme, Aminata Camara, ont été jugés mercredi dernier, 21 décembre 2022, au tribunal correctionnel de Dixinn. Ils sont poursuivis pour destruction de biens et incendie. À la barre, les prévenus ont nié les faits qui leur sont reprochés, rapporte un journaliste que Guineematin.com avait dépêché au tribunal.
Dans ses interventions, le colonel Mory Kourouma a affirmé qu’ils n’ont pas destitué un bien d’Abou Camara alias Obama. Selon lui, c’est lors d’une bagarre entre sa famille et Abou Camara que les trois briques posées sur le mur ont été cassées. Il rappelle qu’ils (lui et son épouse) ont acheté la partielle de la part d’Abou Camara sur laquelle le mur est construit. Et c’est sa femme qui a construit le mur. En ce qui concerne l’incendie, « j’ai constaté que les ordures obstruaient la route. C’est pourquoi j’ai ordonné de les ramasser puis brûler. Et ces ordures étaient sur la route et non chez Obama. On a incendié aucun bien. Tout ce qu’on a brûlé, c’est seulement des ordures », se défend le colonel Mory Kourouma.
Pour sa part, Aminata Camara a rappelé qu’Abou Camara lui a revendu une partielle à 500 000 000 de francs guinéens qui ne l’appartenait pas. Quelques années après, Obama lui a dit que sa partielle coûte désormais à 1 500 000 000 de francs guinéens. Cela a trouvé qu’elle avait déjà payé plus de la moitié (265 000 000 francs guinéens). C’est de là les désaccords naissent. Et c’est au même moment que la dame a été Informée que la partielle qu’elle a achetée n’appartient pas à Obama. Depuis lors elle refusait maintenant de lui donner de l’argent.
Parlant de destruction de bien et incendie, Dame Aminata ne reconnaît pas du tout les faits. Elle dit plutôt avoir été victime d’injures de la part d’Obama. C’est ainsi, elle a aussi répliqué. « Il venu chez nous. Il m’a insulté et moi aussi je l’ai insulté. Il a même agressé avec un bâtonnet qui contenait des pointes. Je l’ai même envoyé ça ici. Tout Yattaya le connait. Monsieur le mur dont il parle est perforé, parce qu’il n’est pas crépi. On a enlevé les trois briques mais ce n’est pas dans sa partielle », explique Aminata Camara
Au final, l’affaire est renvoyée au 18 janvier 2023 pour la comparution de la partie civile et pour les réquisitions et plaidoiries.
Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com
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