La Cour suprême maintient le suspense dans le dossier Oyé Guilavogui, ex ministre des Transports, mais aussi de l’Environnement, des eaux et forêts. La plus haute institution judiciaire du pays a renvoyé une nouvelle fois le délibéré au 10 janvier prochain. Une décision accueillie avec déception et colère par Me Salifou Béavogui, l’avocat de la défense, a constaté Guineematin.com à travers un de ses journalistes.
Oyé Guilavogui va-t-il obtenir la mise en liberté qu’il réclame ? L’ancien ministre du président Alpha Condé devra attendre encore deux semaines pour être situé. La chambre de l’instruction de la CRIEF avait rejeté sa demande et ordonné son maintien en détention préventive. Et la chambre spéciale de contrôle de l’instruction de cette juridiction spéciale a confirmé cette décision.
C’est ainsi que son avocat a saisi la Cour suprême pour contester cette décision. Mais la juridiction supérieure tarde à statuer sur le dossier. Le délibéré, qui était attendu ce mardi 27 décembre, a été prorogé pour la deuxième fois au janvier 2023. Ce qui suscite la colère de Me Salifou Béavogui, l’avocat de l’ancien ministre, qui ne comprend pas pourquoi la Cour suprême retarde sa décision.
« Nous avons toujours dit que dans ce dossier, il n’y a aucune preuve. Nous avons toujours soutenu que c’est un dossier qui est vide, les faits qu’on lui reproche ne sont pas constitutifs d’infractions à la loi pénale. Parce que, avoir été investi de la confiance du chef de l’État et rester au gouvernement pendant 11 ans n’est pas la preuve d’un quelconque détournement.
Avoir aidé les paisibles citoyens à avoir un cimetière ou une mosquée n’est pas la preuve d’un détournement. Être dans le social, aider les concitoyens à évoluer n’est pas la preuve d’un détournement. Oyé Guilavogui est arrivé dans la politique pendant qu’il avait le nécessaire possible. C’était un entrepreneur, c’était un homme qui était à l’abri du besoin. Dieu l’avait aidé à avoir le peu pour vivre décemment.
Donc, Oyé Guilavogui n’a rien fait que de servir la nation guinéenne. Mais dans le tohu-bohu, on le prend et on le met en prison. Et le délibéré va de prorogé en prorogé. Donc, c’est décevant. C’est reparti encore pour deux semaines. Il va continuer de rester en prison. Nous n’avons pas d’autres solutions que de prendre notre mal en patience.
Pourquoi ne pas vider le délibéré ? C’est la deuxième fois que le délibéré est prorogé pour deux semaines, alors qu’on s’était précipité pour l’arrêter. Aucune raison du renvoi ne nous a été notifiée. Ce qui est encore une calamité extraordinaire », a réagi Me Salifou Béavogui, au sortir de la salle d’audience.
Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com
Tél: 622919225
