Rien ne va plus au sein de Tabital Pulaaku Jeunesse Guinée. Installé dans ses fonctions de président de la jeunesse de cette structure au domicile privé d’Elhadj Ousmane Fatako Baldé, à Taouyah, dans la commune de Ratoma, dans la journée d’hier mardi, Thierno Yaya Diallo est sous le feu des critiques. Oumar Mouctar Bah, le secrétaire à la jeunesse de Tabital Pulaaku Guinée, dit ne pas le reconnaître comme président de cette structure.
Interrogé à ce sujet par Guineematin.com, ce mercredi, 28 décembre 2022, monsieur Bah déclare être le premier responsable légitime et légal de la jeunesse Tabital Pulaaku Guinée et demande à Thierno Yaya de revenir à de meilleurs sentiments.
« Ça a été une grande surprise pour nous, puis que nous savons qu’il n’y a qu’un seul Tabital Pulaaku en Guinée. Je ne sais pas si vous aviez été invités à un congrès qu’on a tenu dans un hôtel ici, le 22 septembre dernier, où on a installé notre bureau. C’est lors de ce congrès que j’ai été élu comme le premier secrétaire à la jeunesse. C’est ce qui m’amène à être le premier responsable de la jeunesse Tabital Pulaaku Guinée. Thierno Yaya Diallo n’a pas assisté à ce congrès et il se réclame aujourd’hui le président de jeunesse Tabital Pulaaku Guinée. C’est quelque chose que nous, on n’a pas compris. Parce que pour être président, il faut appartenir à un bureau et il n’est pas dans un bureau », dit d’entrée Oumar Mouctar Bah.
Selon notre interlocuteur, Thierno Yaya Diallo n’a jamais appartenu au bureau exécutif de la jeunesse Tabital Pulaaku Guinée pour en devenir le premier responsable. « D’après Thierno Yaya Diallo, il a été choisi par les sages de la Coordination Nationale des Foulbhés et Haali Pular de Guinée (CNFHPG). Mais, ce n’est pas à la coordination de désigner les responsables de Tabital Pulaaku. Et Tabital Pulaaku, c’est une organisation, c’est une ONG qui a ses textes qu’on doit respecter. La coordination, c’est une association des ressortissants de Fouta et qui sont à Conakry. Donc, c’est totalement différent, on ne peut pas être choisi par la coordination pour diriger la tête de Tabital Pulaaku. À ma connaissance, Thierno Yaya Diallo n’a jamais appartenu à Tabital Pulaaku Guinée. Dans notre bureau, nous avons les anciens de Tabital Pulaaku, des personnalités qui ont appartenu au bureau international. C’est avec eux que nous évoluons dans notre bureau aujourd’hui. À ma connaissance, c’est cette année que Thierno Yaya a parlé de Tabital Pulaaku, je ne vais même pas dire d’abord qu’il est membre parce qu’il n’a pas approché le bureau qui est légal. Donc, ce qu’il a fait, pour nous, c’est un non-évènement. Thierno Yaya Diallo, c’est quelqu’un qui est en train de jouer pour son profit personnel. Donc, ça n’a rien à voir avec le Tabital Pulaaku », martèle Oumar Mouctar Bah.
Poursuivant, le secrétaire de la jeunesse Tabital Pulaaku Guinée estime que Thierno Yaya Diallo ne bénéficie que d’un seul appui, celui d’Elhadj Ousmane Fatako Baldé, dit Sans Loi, président de la CNFHPG. « Ce que nous avons vu, c’est seulement Elhadj Ousmane Baldé Sans Loi qui est derrière lui. On a vu les sages du Fouta, on a vu leur décision. C’est de venir ouvrir la maison du Fouta et le reste, ils avaient dit qu’ils vont décider de la suite et c’est ce qu’ils n’ont pas respecté. Malheureusement, il est venu ouvrir la maison, ils ont fait leur journée culturelle et au troisième jour, ils ont installé Elhadj Ousmane Fatako Baldé ; le quatrième jour, on a vu aussi l’installation de Thierno Yaya Diallo. Donc, ils n’ont pas respecté les engagements tenus auprès des sages du Fouta et il n’est pas aussi dans le cadre de Tabital Pulaaku Guinée », a-t-il déclaré.
Cependant, Oumar Mouctar Bah ne soutient en aucun cas la thèse d’une division entre le Fouta, comme le prétendent certains observateurs. « Quand on parle de division, je dirai non, parce que la division, c’est quand ça atteint les sages du Fouta. Vous savez aujourd’hui, au Fouta, il y’a les trois grands Diwés (provinces) que sont Timbo, Timbi et Labé. Et vous avez suivi les différentes déclarations, les Diwés sont ensemble. Donc, il n’y a pas de division au Fouta. Quand un individu ou deux qui ne respectent pas leurs engagements, cela ne peut pas diviser le Fouta. Le Fouta est uni pour toujours. Jusqu’à preuve du contraire, je suis officiellement le premier responsable de la jeunesse Tabital Pulaaku Guinée. Je suis légitime, je suis légal aussi à la tête de la jeunesse Tabital Pulaaku Guinée, parce j’ai assisté à un congrès, j’ai respecté les critères du congrès et j’ai été choisi aussi par élection ».
Par ailleurs, Oumar Mouctar Bah invite Thierno Yaya Diallo à redescendre sur terre. « Nous, nous invitons Thierno Yaya Diallo à revenir à de meilleurs sentiments, c’est-à-dire de rejoindre le bureau. Mais, ce n’est pas au bureau de venir vers lui. C’est à lui, qui n’est pas dans un bureau, de venir intégrer le bureau. On nous a dit qu’on lui a confié un poste à l’international, on dit secrétaire à la jeunesse à l’international, et ça va beaucoup l’aider pour accomplir cette tâche, parce qu’il faut qu’il soit reconnu par le bureau guinéen pour qu’il soit aussi reconnu à l’international. Donc, c’est très bon pour lui de venir vers le bureau et qu’on le reconnaisse pour qu’il soit aussi reconnu à l’international ».
Beaucoup d’observateurs rappellent l’engagement politique de Thierno Yaya Diallo, qui dirigeait une formation politique. Ce qui est incompatible avec l’engagement pour la structure Tabital Pulaaku. « On a appris que Thierno Yaya Diallo a abandonné la tête de son parti politique, dont il était le président, et c’est ce que Tabital Pulaaku avait interdit. Tu ne peux pas être à la tête d’un parti politique et être à la tête de Tabital Pulaaku. Mais apparemment, c’est ce qu’on a compris avec Thierno Yaya Diallo. La façon dont il est en train de faire ce forcing nous dit qu’il mélange la politique et le Tabital Pulaaku, et c’est totalement différent. Donc, il n’a qu’à essayer de séparer les deux (2). Soit il est politique, soit il abandonne carrément et qu’il décide de servir sa communauté, parce que ça doit être vraiment séparé. Donc, il n’a qu’à choisir entre les deux. Sa façon de forcer, c’est purement politique et ici, on n’en a pas besoin pour le moment », a-t-il martelé.
Ansou Baïlo Baldé pour Guineematin.com
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