Bilan du CNRD : « politiquement, 2022 a été une année perdue », estime Diabaty Doré 

Diabaty Doré, président du Rassemblement Pour la République (RPR)

L’année 2022 prend fin ce samedi. C’est donc l’heure d’évaluer le bilan des réalisations du CNRD, dirigé par le colonel Mamadi Doumbouya. La junte qui a renversé le président Alpha Condé pour s’emparer du pouvoir le 5 septembre 2021 voit certains acteurs politiques critiquer ses activités. C’est le cas par exemple de Diabay Doré. Le président du parti Rassemblement Pour la République (RPR) estime que politiquement, rien n’a marché avec le pouvoir militaire. Il soutient que la réussite de cette transition dépend de l’implication des grandes formations politiques.

Au micro de www.guineematin.com, Diabaty Doré estime que le colonel Mamadi Doumbouya n’a pas été à la hauteur des attentes dans le domaine de la politique durant l’année 2022. « En résumé, la politique générale a été s’il faut dire ainsi une année perdue pour rien. Parce que les gouvernants d’aujourd’hui nous gèrent avec une arrogance et une méprise. Et, les systèmes du passé reviennent encore. Nous n’avons pas connu d’exilés au temps de monsieur Alpha Condé ; ça, il faut le dire. Aujourd’hui, il y a des exilés forcés. Aujourd’hui, il y a des arrestations arbitraires sans fondement, ni jugement. Vous voulez que je dise que le bilan est positif ? non ! ».

Pour la réussite de cette transition amorcée le 5 septembre 2021, le vice-président de l’Alliance Nationale pour l’alternance et la Démocratie (ANAD) propose l’implication des grands acteurs politiques. « Une fois encore, la seule chose qui peut sauver cette transition, c’est le dialogue où les vrais acteurs vont se retrouver autour de la table pour parler de la Guinée. Mais surtout la réussite de la transition, ça dépend de ce dialogue inclusif demandé par la CEDEAO mais aussi nous même les acteurs politiques. Et, nous, nous représentons aujourd’hui les 95 pour cent de l’électorat guinéen. Comment est-ce qu’on peut organiser le dialogue sans ceux-ci ? Je veux donner un exemple sur la Côte d’Ivoire. Tu ne peux pas parler de dialogue, de réconciliation sans parler de FPI, ni de PDCI. Si tu les enlèves dedans, c’est que ce n’est pas un dialogue. C’est comme ici, on ne peut pas parler de dialogue sans parler de l’ANAD, sans parler du RPG Arc-en-ciel et ses alliés, et sans parler du FNDC politique et des autres alliances qui n’ont pas pris part. Je veux parler du FFP, etc. Et, il y a des acteurs sociaux, des forces sociales qui sont en train de travailler aujourd’hui et qui n’ont pas pris part et tant d’autres. Une fois encore, on ne peut pas gérer la nation avec le cœur, avec l’arrogance. On gère une nation en consensus, surtout quand c’est une la transition », a insisté Diabaty Doré.

Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com 

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