Discours de nouvel an du Colonel Mamadi Doumbouya : les attentes de Pépé Francis Haba (UGGD)

Pépé Francis Haba, président de l'UGDD

Dans la soirée de ce samedi, 31 décembre 2022, le président de la Transition, Colonel Mamadi Doumbouya, à l’instar des autres dirigeants du monde, fera son discours de vœux à la télévision nationale. Un moment très attendu par les populations, notamment les acteurs socio-politiques puisque c’est une occasion de faire plusieurs annonces pour l’année qui arrive. Joint au téléphone par un journaliste de Guineematin.com, le président de l’Union Guinéenne pour la Démocratie et de Développement (UGDD) a exprimé ses attentes.

Pépé Francis Haba souhaite que dans son discours, le président annonce des solutions pragmatiques pour soulager les populations guinéennes qui font face à plusieurs difficultés.

« C’est un discours qui est très attendu parce que la prise du pouvoir par le CNRD (du colonel Mamadi Doumbouya) avait apporté beaucoup d’espoir. Et, malheureusement, cet espoir petit à petit est en train de devenir une véritable désillusion que ce soit pour les acteurs socio-politiques et les populations entière », a-t-il rappelé avant de poursuivre.

L’homme politique indique avoir plusieurs préoccupations liées au panier de la ménagère, aux détention arbitraires, à la restriction des libertés individuelles ou encore aux comportements non républicains des forces de défense et de sécurité tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays.

« J’ai personnellement plusieurs préoccupations : la première est relative au panier de la ménagère. Je m’attends donc à ce que le président par ce discours-là apporte des solutions pragmatiques pour soulager le panier de la ménagère, pour essayer d’apporter un peu de soutien au quotidien des millions de Guinéens qui arrivent difficilement à mettre la marmite sur le feu même une fois par jour. Et aussi, à regarder naturellement les autres infrastructures sociaux de base. Nos routes sont tellement dégradées qu’il est difficile de tenir avec son véhicule pendant 3 mois sans une révision complète. Il faut permettre l’écoulement de tous les produits à travers le pays pour soulager un tout petit peu les populations. La deuxième préoccupation est relative aux comportements quelquefois non-républicain des forces de défense et de sécurité, qui malheureusement que ce soit à Conakry où à l’intérieur du pays, continuent à harceler les populations, continuent à agir négativement sur les populations qu’ils sont censés protéger. J’espère qu’à travers son ministre de la sécurité des solutions pragmatiques seront apportées. Il y a surtout après tout ceci la situation politique du pays, nous sommes préoccupés par l’unilatéralisme qui caractérise la conduite de la transition, une transition devant être consensuelle. Je pense que le président Mamadi Doumbouya doit regarder la part de responsabilité du CNRD dans la crise actuelle pour essayer ne serait-ce qu’à titre exceptionnel, puisque c’est quand même lui président, d’écouter la troïka qui maintenant s’est élargie avec l’arrivée du FFP (Front des Forces Politiques). Il a déjà écouté les cotations des partis politiques qui ne représentent pas grand chose pour qu’il nous écoute et qu’ensemble nous puissions construire notre pays, nous puissions et mettre ensemble et dérouler les activités de la transition pour un retour à l’ordre constitutionnel dans la paix, dans la tranquillité pour que tout le monde puisse aller à ces élections-là de façon sereine. Il y a aussi sur le plan juridique, qui est aussi lié la politique, le fait que beaucoup d’acteurs sociologiques sont emprisonnés pour la cause de leurs opinions. D’autres sont emprisonnés depuis près d’un an maintenant, comme l’ancien Premier ministre, Kassory Fofana, et compagnie et à nous autres qui sont mis sous contrôle judiciaire pour des faits complètement surréalistes. Qu’il (Mamadi Doumbouya) prenne des dispositions pour libérer ces prisonniers politiques, pour faire lever ces contrôles judiciaires puisqu’il y a deux poids deux mesures: nous ne pouvons pas aller mobiliser nos militants alors que nos collègues que les (CNRD et le gouvernement) soutiennent, qui les applaudissent tous les jours sont en train de faire le tour du pays pour préparer les élections. Donc pour nous il y a de l’injustice, qu’il apporte des solutions pratiques par rapport à tout ça ou qu’il demande à la justice d’accélérer les pas pour faire des enquêtes et de résoudre ces problèmes-là de façon juridique. Voilà en gros en tant qu’acteur politique et tout simplement guinéen ce sur quoi j’attends que le président de la transition apporte des solutions », a expliqué le président de l’UGGD.

Mamadou Yahya Petel Diallo pour Guineematin.com 

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