Conakry : 54 000 naissances, 3 165 mariages, 155 décès enregistrés à Matoto en 2022

L’état civil de Matoto a mis en place une stratégie payante pour l’enregistrement des naissances dans la plus grande commune de Conakry. Il s’agit d’une structure créée au sein dudit service pour pouvoir récupérer rapidement les déclarations de naissance à l’hôpital et aux centres de santé pour les remonter à l’état civil. Ce qui a permis d’enregistrer 54 000 naissances au compte de l’année 2022, a appris sur place ce mardi, 3 janvier 2023, Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Kémoko Dioubaté, officier de l’état civil délégué de Matoto

Selon Kémoko Dioubaté, officier d’Etat civil délégué de Matoto, les déclarations de naissances ont eu de grands résultats l’année écoulée. « Pour 20200, en matière de bilan et de statistiques, on se retrouve avec 54 000 naissances enregistrées à l’état civil de Matoto. Évidemment, il y a la création d’une structure sanitaire au sein de notre service pour pouvoir récupérer rapidement les déclarations dès à l’hôpital, dans les centres de santé afin de les remonter à l’état civil, parce-que souvent, les gens n’étaient pas du tout sensibilisés et informés. On perdait les extraits à travers les déclarations. Ils confondaient l’extrait et la déclaration. Mais aujourd’hui, il y a une bonne méthode pour les informer, pour les signaler à temps, pour dire que la déclaration est différente de l’extrait de naissance. Cela nous a permis d’avoir une grande statistique avec les méthodes de sensibilisation dans les médias et les réseaux sociaux », a fait savoir monsieur Dioubaté.

De nombreux cas de mariages ont été célébrés devant l’officier d’Etat civil. Des cas de déclarations de décès, certes rares, ont tout de même été notés. « En matière de mariages, on a pu enregistrer 3 165 mariages au compte de l’année 2022. En matière de décès, nous en avons enregistré 155. Avant, on ne déclarait même pas les décès. Il y avait un mythe autour de la déclaration des décès. Mais avec la campagne de sensibilisation, ça commence à aller. Les gens commencent à comprendre qu’on doit déclarer les décès dans les états civils pour pouvoir aider. En cas de décès de votre mari ou de votre femme ; s’il a un compte à la banque, vous ne pouvez pas débloquer ce compte sans la déclaration de décès. Donc, il y a une importance autour de cet acte et les gens commencent à venir déclarer », a-t-il expliqué.

Kémoko Dioubaté, officier de l’état civil délégué de Matoto

Dans le processus de sécurisation des extraits d’actes de naissance, un nombre important est enregistré dans le cahier de l’état civil de Matoto au compte de l’année 2022. Kémoko Dioubaté parle de plus de 26 mille dossiers inscrits jusqu’à date. « Vous savez, nous travaillons avec une société qui s’appelle « Muti-Glory » qui est entrain de sécuriser les extraits de naissance ; pour pouvoir obtenir sa carte d’identité, il faut passer par l’état civil. Certes, nous avons des problèmes, des difficultés, mais quand vous prenez la statistique avec le courage que nous avons mené, malgré les tracasseries et tout, nous sommes là de 8 heures à 21 heures. 8 heures à 21 heures par rapport à quoi ? Pour enrôler les gens, pour satisfaire cette collectivité. C’est vrai que nous sommes débordés, il y a des gens qui quittent à Coyah, Dubréka et dans les autres communes de Conakry, parce qu’il y a la limitation. Mais chez nous, on dit, pour servir sa collectivité, il n’y a pas de limites. Cette année, on a fait le record. On a pu enregistrer 26 254 personnes de nos jours pour l’année 2022 ».

Pour l’obtention des extraits d’acte de naissance, des déclarations de décès, des actes de mariage et autres papiers, un délai légal est donné pour chaque catégorie au regard de la loi. Pour Kémoko Dioubaté, plus de 21 mille d’actes de naissance transcrits ont été enregistrés en 2022 par l’état civil de Matoto. Ce qui, selon lui, leur a permis de combattre les faux actes dans la délivrance des extraits de naissance. « Vous savez, la loi est claire, il devrait y avoir 6 mois avant. Avec l’amendement, on se retrouve aujourd’hui à 2 mois pour la naissance. La date indiquée pour le mariage, c’est 10 jours francs. La date indiquée pour le décès, c’est 2 mois. Mais quand nous prenons la naissance, si vous dépassez les 6 mois ou l’enfant dépasse les 2 mois, il faudra après faire recours au tribunal pour le jugement supplétif. Ce jugement supplétif a les mêmes effets juridiques que le volet. C’est ce jugement, pris au tribunal, que vous envoyez à l’état civil pour faire la transcription afin d’avoir un extrait de naissance. Cette transcription qui s’inscrit dans le cadre de l’extrait de naissance, nous avons enregistré 21 973 cas en 2022. C’est un record. C’est pour dire qu’on a combattu les faux actes qu’on faisait. Les imitations de signatures qu’on faisait dans la cour, avec la réforme et la modernisation de l’état civil, le combat que nous avons mené depuis 2018 avec l’appui des autorités communales, en l’occurrence Monsieur le maire, nous avons vu qu’il y a une réussite. À Matoto, on parle peu de faux actes ; parce-que l’officier que je suis, signait avant. Mais maintenant, je ne signe plus », a-t-il révélé.

Ansou Baïlo Baldé pour Guineematin.com

Tel : 622 56 11 82 

Facebook Comments Box