Sous contrat avec la Banque Mondiale depuis mai 2021, via l’inspection régionale de la santé de Kankan, les agents de santé communautaire se sont rendus ce mardi dans les locaux de la direction préfectorale de la santé de Kankan pour exiger le paiement de leurs salaires de huit mois de prestation dans les structures sanitaires de la préfecture, rapporte un correspondant de Guineematin.com qui était sur place.
Ils étaient nombreux dans la matinée de ce mardi, 10 janvier 2023, les agents de santé communautaire de la préfecture de Kankan à prendre d’assaut les locaux de la direction préfectorale de la santé de Kankan dans le but de se faire entendre à travers un sit-in pour réclamer le paiement de leurs salaires de huit mois de prestation dans les différentes structures sanitaires de la préfecture de Kankan. Sur leurs pancartes, on pouvait lire des slogans comme « Nous exigeons le paiement des huit mois » ; « Nous ne voulons pas l’argent des deux mois », etc.
« Nous sommes venus manifester notre indignation. La Banque Mondiale et le ministère de la santé ont mis en place une structure qui devrait renforcer la liaison entre la population et les différentes structures sanitaires. Nous avons travaillé huit mois sans salaire, sachant que nous sommes des pères et mères de famille avec certains qui ont responsabilités considérables. À notre grande surprise, nous avons appris que c’est seulement deux mois de salaire qui seront payés. C’est pourquoi, nous avons organisé ce sit-in pour leur dire que nous ne voulons pas l’argent des deux mois, nous exigeons plutôt le paiement des huit mois », a fait savoir Mory Sangaré, agent de santé à Balandou.
Ces agents de santé dénoncent également l’arrêt des primes d’entretien depuis la signature de leur contrat. « Nous avons signé le contrat avec la Banque Mondiale le 11 mai 2021 ; et, depuis lors, même les primes d’entretien que nous recevions ne sont plus versées, ni les salaires. Pendant tout ce temps, nous envoyons des rapports chaque mois. Quand nos véhicules tombent en panne, nous prenons nous-mêmes en charge les frais de réparation, et il faut ajouter les frais de carburant. Nous sommes fatigués, nous voulons nos salaires au complet. Faute de quoi, nous arrêterons les activités », a martelé Bangaly Konaté, agent de santé à Moribaya.
Il est important que ces agents de santé soient rémunérés pour leur travail important et essentiel dans la communauté, et que leurs préoccupations soient prises en compte et résolues de manière rapide et efficace pour éviter des interruptions dans les services de santé offerts à la population.
De Kankan, Souleymane kato camara pour Guineematin.com
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