Avoir son logement, surtout un logement décent est le rêve rarement atteint par le commun des Guinéens. Le gouvernement, à travers l’Agence guinéenne pour le financement du logement, AGUIFIL, a décidé de relever le défi. Désormais, il est possible d’obtenir son logement à un prix raisonnable et dans un environnement sécurisé aussi bien à Conakry qu’à l’intérieur du pays. C’est du moins l’avis de Mamadi Sagno, le Directeur du système d’information, des études et des statistiques à l’AGUIFIL qui l’a dit lors d’un déjeuner de presse organisé par sa structure hier, jeudi 12 janvier 2023.
D’ailleurs, selon Mamadi Sagno, il est possible pour les personnes désireuses d’avoir un logement de s’inscrire en ligne en respectant la procédure.
« Le déficit en termes de logements est actuellement d’un million d’unités en Guinée. Aujourd’hui, nous commençons à servir par les agents de l’Etat qui sont au tour de 110 000 fonctionnaires. Mais l’AGUIFIL ne s’arrête pas là. Le programme de l’AGUIFIL va au-delà de ce besoin et concerne également les Guinéens du secteur privé, de la diaspora et du secteur informel. Aujourd’hui, nous sommes en train de préparer une étude qui va nous permettre de cerner les besoins des populations. L’objectif de cela est de parvenir à réaliser le besoin d’un million de logements pour loger les Guinéens et améliorer leur cadre de vie.
Pour aller dans ce sens, nous avons essayé de doter l’Agence d’un certain nombre d’outils à savoir une plate-forme de prescription numérique qui permet aux agents de l’Etat de rester chez eux et de faire leurs demandes de logements en ligne qui tombent dans nos bases de données que nous analysons. Et puis, cela se termine dans les banques avant la remise des clés qui vient couronner la procédure », a dit M.Sagno.
Pour ce qui est de la diaspora, poursuit-il, l’AGUIFIL entend déployer une mission dans certains pays en vue de les rencontrer et échanger avec eux.
Que dire des promoteurs mobiliers ? A ce niveau également, un travail en profondeur est en cours, a indiqué le Directeur des systèmes d’information, d’études et de statistiques.
« Au début, nous étions partis avec 13 promoteurs. Certains ont eu des difficultés financières. Il y a d’autres qui n’ont pas pu avoir accès à leur foncier à cause des difficultés habituelles qu’on a au tour du foncier en Guinée. De nos jours, ils sont au nombre de quatre à travailler avec nous. Il s’agit de SEMIG, SOGEFEL, Kakandé Imo et Make end Sistand (le promoteur qui a construit et financé les logements à Nord-France Matoto). C’est ce dernier qui a construit les 32 appartements que nous allons livrer le mercredi 18 janvier 2023. Pour un million de logements, nous avons une base de données de 200 à 300 promoteurs qui font leur manifestation d’intérêt à l’AGUIFIL. Nous sommes en train d’analyser. On s’est donné pour objectif en 2023, d’accroître le nombre de promoteurs dans le projet et essayer d’aller dans l’atteinte de l’objectif fixé par les autorités du CNRD en termes de logements sociaux », a-t-il souligné.
S’agissant des sites à construire, tout semble être prévu et le système maîtrisé au niveau de l’AGUIFIL.
« Le choix des sites, nous nous sommes dits qu’il faut d’abord choisir les capitales régionales là où il y une plus grande concentration démographique. C’est pourquoi, nous sommes à Conakry, Kindia, Mamou, Kankan et N’Zérékoré. Très bientôt nous serons à Labé et comme l’a dit le Directeur général adjoint de l’AGUIFIL, nous entendons couvrir toutes les préfectures du pays », a révélé Mamadi Sagno.
Sur la question récurrente d’acquisition de domaines suffisants pour la construction d’un millions de logements, Mamadi Sagno, reste confiant et indiqué que d’ors et déjà, à Conakry comme à l’intérieur du pays, plusieurs sites sont disponibles.
« Le gouvernement a fait beaucoup d’efforts dans ce sens. A travers la mise à disposition du nouveau foncier mais aussi à travers la sécurisation du foncier existant. Aujourd’hui nous avons un grand domaine sur le site de Sonfonia dans la commune de Ratoma. Nous sommes en train d’acquérir certains logements sur d’autres sites. On s’intéresse également aux zones récupérées par le patrimoine bâti public pour voir avec le gouvernement comment développer des logements sur ces sites », a-t-il conclu.
La réussite de ce programme ambitieux est l’ardente prière pour la majorité des Guinéens, confrontés à de sérieux problèmes de loyers.
Abdallah BALDE pour Guineematin.com
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