Sermon du vendredi à la Mosquée Turque (Bambéto) : Elhadj Ibrahima Ousmane Bah appelle à « protéger les biens publics »

Le thème principal du sermon de ce vendredi, 13 janvier 2023, portait sur la protection des biens publics. À la Mosquée Turque de Bambéto (dans la commune de Ratoma), c’est l’imam Elhadj Ibrahima Ousmane Bah, par ailleurs secrétaire général adjoint aux Affaires religieuses, qui a dirigé la prière. Et, dans son sermon, il a appelé les fidèles musulmans à protéger les biens publics pour avoir la félicité divine.

Interrogé par un reporter de Guineematin.com à la fin de la prière, l’imam est largement revenu sur son sermon.

« Nous avons montré, avec des preuves du Saint Coran et la tradition du Prophète Mohammad (PSL), que la protection des biens communs, les biens publics fait partie de la foi. Et, à chaque citoyen de chercher à se conformer à cette injonction divine pour essayer non seulement d’avoir la félicité divine, parce que c’est ce qui est visé par la religion, mais aussi de créer un cadre idéal pour l’épanouissement de la vie des citoyens de son pays. Parce que chacun se reconnaît d’un pays. Lorsqu’on fait appel aux Guinéens, d’autres ne vont jamais répondre à cet appel. Lorsqu’on fait appel à d’autres nations, lorsqu’on fait appel à d’autres pays, nous ne pouvons pas nous réclamer d’autres nations. Donc, il est une obligation, à travers le Saint Coran et la tradition du Prophète Mohammad (PSL), de respecter son pays et d’être un serviteur de son pays. C’est un acte d’adoration, le fait de servir son pays, qui sera rétribué par Allah (SWT) », a dit Elhadj Ibrahima Ousmane Bah.

Par ailleurs, ce guide religieux a invité les fidèles musulmans à une gestion saine des biens publics sous peine de subir la colère divine.

« Vous savez, quand on parle souvent de respectabilité, on essaie de voir au plus haut. Mais, chacun de nous est responsable, comme le Prophète Mohammad (PSL) l’a dit : chacun de vous est berger et chacun de vous rendra compte de sa bergerie. Chacun de nous, dans n’importe quel niveau où il se retrouve, est chargé de faire quelque chose pour le bien commun, pour l’intérêt commun, pour l’intérêt général. Et, s’il failli à cela, il encourt la colère divine, surtout quand il le fait sciemment. Et, quand on lui confie de gérer un bien public d’une responsabilité d’envergure nationale, régionale ou préfectorale, Allah (SWT) le voit. Donc, s’il gère bien cette responsabilité, il sera rétribué indépendamment de ce qu’il va percevoir comme bénéfice dans ce monde. S’il le gère mal, il sera encore rétribué. Mais, chacun de nous voudrait quand il s’agit de récompense divine que ça soit le paradis, pas un châtiment », a dit Elhadj Ibrahima Ousmane Bah.

Parlant de la corruption qui va souvent avec la mauvaise gestion, le secrétaire général adjoint aux Affaires religieuses a rappelé que le Prophète Mohammad (PSL) s’était montré ferme sur cette pratique.

« Le Prophète Mohammad (PSL) nous a montré que nous devons nous éloigner de toutes les formes de corruption. Les présents qu’on nous donne à travers l’exécution d’une responsabilité font partie de la corruption et le Prophète Mohammad (PSL) ne l’a jamais admis. Il avait envoyé quelqu’un au Yémen pour essayer de venir avec la zakat, l’un de ses amis lui a donné un présent, et lorsqu’il est venu, il a présenté ce qu’il a pris comme Zakat, il l’a donné au Prophète. Il lui a montré le présent, le Prophète lui a dit : pourquoi il ne te l’a pas envoyé alors que tu étais à Médine ? Comment je pourrais envoyer quelqu’un pour un travail et il acquiert un présent là-bas, il vient me dire que voilà ce qui vous appartient ? Cela m’appartient ? C’est une forme de corruption et le Prophète s’est montré ferme là-dessus, il a pris ce présent-là pour mettre dans le bien commun », a expliqué Elhadj Ibrahima Ousmane Bah, tout en invitant chacun à son niveau à faire la sensibilisation pour la protection des biens.

Mamadou Yahya Petel Diallo pour Guineematin.com

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