Guinée : pour le PADES, reprendre le dialogue « est une foutaise et un mépris… »

Après la clôture du dialogue inter-guinéen le 20 décembre, un certain nombre d’acteurs sociopolitiques réclament sa reprise pour qu’il soit plus inclusif. Cette idée de reprise ou de tenir un autre dialogue en dehors de la Guinée ne sera pas acceptée par le Parti des Démocrates pour l’Espoir (PADES. C’est Mohamed Diakité, coordinateur dudit parti pour la zone de Conakry, qui l’a dit ce samedi, 14 janvier 2023.  C’était à l’occasion de son assemblée générale hebdomadaire tenue à son siège national à Nongo, dans la commune de Ratoma, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Mohamed Diakité, coordinateur du PADES de la zone spéciale de Conakry

Abordant ce sujet devant les militants du parti, le coordinateur a laissé entendre que reprendre ce dialogue dans un autre pays, comme le suggèrent certains, est non seulement une foutaise, mais aussi un mépris pour les coalitions politiques qui ont participé au dialogue. « Il faut le dire, pour des raisons que nous ignorons, un certain nombre de partis politiques n’ont pas répondu au dialogue. Mais, le dialogue a commencé et il a pris fin. Et à l’heure où nous sommes, nous entendons des propos, des recommandations, disant qu’il faudrait que le dialogue inter-guinéen soit organisé à nouveau à l’étranger. C’est-à-dire à l’extérieur de la Guinée. Nous ne l’accepterons pas. Le PADES ne rentre pas dans ça. Si le dialogue inter-guinéen a pris fin, ça a pris fin. Le reste, avançons. Il faut que les gens comprennent que lorsqu’un dialogue ne peut pas se tenir à l’intérieur d’un pays souverain, cela veut dire qu’à l’intérieur de ce pays, il y a un climat de guerre civile. Il y a une insécurité totale. Même les conseils de ministres, souvent, on les délocalise lorsqu’il y a instabilité dans un pays. Mais nous ne sommes pas dans ce cas-là. On n’a aucune instabilité. Nous ne sommes pas dans un climat de guerre civile. La Guinée, pour un départ de transition, se porte bien. Nous sommes là, nos enfants partent à l’école, nos femmes partent au marché, les organisations sont en place, la République est en marche. Il n’y a pas de raison que ce dialogue soit exporté dans un autre pays comme si nous n’étions pas dans une nation indépendante. C’est une foutaise. C’est un mépris vis-à-vis des autres coalitions politiques qui ont participé au dialogue, qui ont pris leur temps pendant, pendant un mois, pour parler de l’avenir de la Guinée et donner des orientations », a-t-il lancé aux militants.

Par ailleurs, le coordinateur du PADES dans la zone de Conakry soutient que les leaders qui ont personnellement des problèmes avec la justice ne doivent pas liés cela à leur structure politique. A ses yeux, ils doivent régler leurs problèmes avec la justice et éviter de faire répercuter cela sur tout le peuple. « Ceux qui ont des problèmes avec la justice, ça ne concerne que leur personne. Ce n’est pas leurs partis politiques qui ont des problèmes avec la justice. Un parti politique, ce n’est pas une seule personne. Donc, il ne faudrait pas confondre le problème personnel d’une personne, même s’il est leader d’un parti politique. Les soucis qu’il a avec la justice ne doivent pas se répercuter sur tout le peuple de Guinée. Donc, réglez vos problèmes avec la justice », a martelé Mohamed Diakité.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 620 589 527/664 413 227

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