Rébellion, violences… le chef de quartier de Kaporo et son adjoint condamnés

La bataille judiciaire qui opposait le chef de quartier de Kaporo et son équipe à Elhadj Baba Gallé Camara et Me Mamadou Aliou Baldé (huissier de justice) a pris fin ce jeudi, 19 janvier 2023, au Tribunal de première instance de Dixinn. Alsény Chaoui Soumah a été condamné avec son adjoint, Elhadj Naby Bangoura, pour des faits de rébellion. Ils ont été aussitôt interpellés et envoyés en prison, a constaté Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

Dans sa décision, rendue ce jeudi, le tribunal a renvoyé les prévenus Amadou Oury Diallo et Alex Mamadi Diallo des fins de la poursuite pour délit non imputable à leur égard. Par contre, il a déclaré le chef de quartier de Kaporo, Alsény Chaoui Soumah, son adjoint, Elhadj Naby Bangoura, et les citoyens Mamady Baro Camara et Moussa Camara, coupables du délit de rébellion. Pour la répression, le tribunal a condamné Alsény Chaoui Soumah et Elhadj Naby Bangoura à huit mois d’emprisonnement, décernant un mandat d’arrêt contre eux.

De leur côté, Mamady Baro Camara et Moussa Camara ont écopé de cinq ans d’emprisonnement et le paiement d’un million de franc guinéen d’amende chacun. Un mandat d’arrêt a également été décerné contre eux. Sur l’action civile, le tribunal a condamné solidairement Alsény Chaoui Soumah, Elhadj Naby Bangoura,  Mamady Baro Camara et Moussa Camara au paiement d’un montant de 50 millions de francs guinéens à titre de dommages et intérêts à la partie civile.

Juste après cette décision, rendue par le juge Amadou Sy, le chef de quartier et son adjoint, qui étaient présents à l’audience, ont été placés sous mandat de dépôt. Ces prévenus étaient poursuivis pour des faits de rébellion, violences, injures publiques, menaces de mort, destruction d’édifices privés et vol. Des infractions commises au quartier Kaporo (Conakry) à l’occasion de l’exécution d’une décision de justice, et qui ont causé des préjudices à Elhadj Baba Gallé Camara et Me Mamadou Aliou Baldé.

Le procès a débuté le 29 décembre 2022. A cette occasion, les prévenus, qui ont comparu libres, avaient tous réfuté les faits articulés contre eux. Et lors des plaidoiries et réquisitions, qui ont eu lieu le jeudi 5 janvier dernier, la partie  civile avait réclamé le paiement d’un montant de 100 millions de francs guinéens,  alors que le procureur et la défense demandaient la relaxe des prévenus pour délits non constitués.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

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