Environnement à Télimélé : le chef de la section forêt et faune fait le diagnostic et annonce des actions

Adjudant chef Sana Diallo, chef de section forêt et faune de Télimélé

La préfecture de Télimélé, située à 155 Km de Kindia, compte plusieurs forêts aujourd’hui menacées par l’explosion démographique et la coupe abusive du bois. Le nouveau chef de section forêt et faune de Télimélé, l’Adjudant-chef Sana Diallo, interrogé par un des correspondants de Guineematin.com basé à Kindia, est revenu sur ces difficultés et les dispositions prises pour freiner ce mal qui ronge l’environnement local.

Les feux de brousse, l’explosion démographique, la coupe abusive du bois constituent une réelle préoccupation des autorités. L’Adjudant-chef Sana Diallo, chef section forêt et faune de Télimélé, est revenu sur les difficultés du moment.

 « La faune et la flore sont très diversifiées au niveau de la préfecture de Télimélé. Mais avec l’explosion démographique, ça a beaucoup rétréci le milieu naturel. Qu’à cela ne tienne, les dispositions sont en train d’être prises pour pouvoir pallier ce phénomène néfaste qui réduit la biodiversité et la flore. Parce que vous n’êtes pas sans savoir que les deux vont de pair. La flore, c’est l’habitat de la faune. Et dès lors que la flore est détruite, dès qu’elle subit les actions anthropiques, le défrichement, le feu de brousse et tant d’autres. Cela ne peut plus permettre à ces espèces de la faune de se retenir dans ce lieu. Une fois son habitat détruit, la faune est obligée de quitter », a dit le nouveau chef de section forêt et faune de Télimélé.

Selon l’Adjudant-chef Sana Diallo, des dispositions sont prises dans la restauration et la protection des forêts classées. « Dans la forêt classée de Loubha qui traverse l’infrastructure, c’est l’infrastructure routière qui fait partie du développement. Mais vous ne devez pas aussi perdre de vue que celui-ci des primates, à chaque fois des travaux s’effectuent dans cette forêt, soit à travers le bruit des machines ou autres, qui peuvent faire fuir ces espèces de primates et font partie de la liste A dans le cadre de la protection. Maintenant, avec la volonté du gouvernement, des dispositions sont en train d’être prises. A Télimélé nous avons cinq forêts classées, notamment Guémé Sangan , Loubha,  Horé Santou, Kounsignaki et de Madina Dian ainsi  que Goulgoul Kakandé dans la commune urbaine. Mais leur mode de gestion, parce que ce sont des forêts qui ont été classées depuis longtemps, ne sont presque pas respectées. Pourquoi ? Parce qu’elles font presque l’objet le plus souvent d’activités humaines. Si ces forêts ne sont pas protégées, je crois qu’un jour, ces forêts risqueront d’être très influencées sur les actions anthropiques. C’est ce qui n’est pas bon pour la biodiversité. Si nous voyons par exemple qu’une espèce est abattue, nous passons d’abord par la sensibilisation parce que ce sont des actions qui sont prévues et punies par la loi. Malgré tout, nous avons pris des dispositions comme le veut le gouvernement », a expliqué notre interlocuteur.

En outre, l’Adjudant-chef Sana Diallo est revenu sur le reboisement et les feux de brousse, autre fléau qui mine la préfecture. « Lorsque je suis arrivé ici le 25 novembre dernier jusqu’à ma confirmation, j’avais ciblé la forêt de Loubha. De là, les ONG qui nous ont accompagnés avec le service technique, on avait pu réaliser 7 hectares sur une distance de 2 mètres carrés en puissance. Ce qui nous donne à retenir maintenant c’est 4 mètres carrés… Alors, les 7 hectares font 70 m² sur 4m² sur 17500 plants qui doivent être entretenus parce que ce qui compte, c’est la réussite mais pas le reboisement. En ce qui concerne les feux de brousse avec les services techniques, nous avons fait des sensibilisations à travers la radio rurale. Des sorties ont été effectuées également. Il y a eu des feux précoces parce que c’est le seul moyen que nous avons actuellement à notre niveau pour pouvoir contrer le feu tardif ou sauvage. Cette sensibilisation aurait été faite dans toutes les communes rurales de Télimélé. Aujourd’hui, nous sommes très satisfaits parce que je viens de Sogolon et un peu partout pour toucher des réalités du doigt. Au-delà du 15 janvier, l’interdiction doit être annoncée. Mais cela dépend des conditions d’état et physique des localités. Généralement, sur les berges des cours d’eau, on ne peut pas appliquer », a laissé entendre le chef section forêt et faune de Télimélé.

De retour de Télimélé, Amadou Baïlo Batouala Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 628 51 67 96

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