3 filles portées disparues à Matoto (Conakry) : l’une d’entre elles retrouvée en Sierra Leone

Trois jeunes filles sont portées disparues depuis quatre jours dans la commune de Matoto, à Conakry. L’une d’entre elles a été retrouvée en Sierre Leone et les deux autres restent encore sans nouvelles, a appris Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

C’est le 21 janvier 2023 que Manian Keira, 18 ans, Mariama Guéladio Diallo, 16 ans, toutes les deux élèves en classe de 11ème année, et Kadiatou Keïta, 16 ans, élève en classe de 10ème année, ont disparu. Les trois jeunes filles ont quitté leur domicile familial, situé à Khabitaya, dans la commune de Matoto (Conakry), en disant qu’elles vont à l’école. Depuis, elles ne sont plus revenues à la maison.

« Le samedi 21 janvier 2023, vers 9 heures, les trois filles se sont habillées en maillot pour dire qu’elles vont à l’école pour faire EPS (éducation physique et sportive). À 11 heures 30, le papa de Kadiatou Keïta est venu me dire que sa fille est allée prendre son téléphone pour partir avec à l’école. Directement, je me suis mise à appeler ma nièce, mais les téléphones ne passaient pas », explique Koumba Keira, la tante de Manian Keira. C’était le début de l’inquiétude qui se poursuit jusque-là pour cette dame et ses voisins.

« Peu de temps après, sa copine Mariama Guéladio m’a répondu au téléphone, je lui ai demandé où était Kadiatou, elle m’a dit que Kadiatou n’était pas à côté et que Manian était en train de jouer au ballon. Ensuite, Mariama Guéladio elle-même m’a rappelée, je lui ai dit de passer le téléphone à Kadiatou Keita, mais subitement le téléphone s’est éteint. Et depuis, on a tout fait pour les joindre sans succès. Ce n’est que le lendemain, dimanche, vers 17 heures 30, que Kadiatou Keïta a appelé avec un numéro +232.

 Quand on a rappelé, on a compris que c’est un numéro de la Sierra Léone. Elle était en train de pleurer, en disant qu’elles ont rencontré une dame qui les embarquées dans sa voiture, en leur promettant de les envoyer en Europe.  Elle a dit que cette dame a pris tous leurs téléphones et qu’elles se trouvent enfermées dans une ville qu’elle ne connaît pas. Ce numéro aussi, dès après cette communication, est devenu injoignable. Et comme on a une connaissance en Sierra Léone, on a cherché à savoir comment elles pourront s’échapper.

Le même jour, vers 23 heures, ma nièce, Manian Keira, m’a appelée, elle m’a dit : on s’est échappées de là où nous étions, c’est quelqu’un qui m’a prêté son téléphone pour que je puisse vous appeler. Mais quelques temps après, ce numéro-là aussi est resté injoignable. Ce n’est qu’hier, lundi, aux environs se 14 heures, qu’on a été informé que les filles ont été retrouvées. Et vers 17 heures encore, on vient nous dire que les deux filles n’ont pas voulu rejoindre la troisième, c’est-à-dire Mariama Guéladio Diallo, qui est déjà libre. Mais j’ai dit que ça, ce n’est pas clair : comment peuvent-elles refuser de suivre quelqu’un qui veut les ramener chez elles ? » S’interroge Kouma Keira.

 

Déjà libre, Mariama Guéladio Diallo a été mise à la disposition de la gendarmerie basée à Pamelap, à la frontière guinéo-sierra léonaise. Mais les deux autres filles sont toujours sans nouvelles. Leurs parents ont dépêché quatre personnes en Sierra Léonais pour participer aux recherches en cours. « Moi, je dirai que toutes les trois sont mes filles, parce que nous vivons tous dans le même bâtiment, on est devenu des parents maintenant. Actuellement, je me sens très mal, parce que je ne sais pas où se trouvent les deux autres filles et dans quelles conditions », a dit Koumba Keira.

De son côté, Fatoumata Camara, la mère de Kadiatou Keïta, est en larmes, incapable de se prêter aux questions des journalistes.

Ansou Baïlo Baldé pour Guineematin.com 

Tel : 622 56 11 82 

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