Trafic international de cocaïne : 5 citoyens turcs jugés à Conakry

Le procès des cinq Turcs (Eymen Yildiz, Nihat Sural, Irfan Turunc, Denis Dogru et Jusuf Uzunyigit) accusés de détention, importation et transport international de drogue à haut risque, s’est poursuivi ce mardi, 24 janvier 2023, au Tribunal de première instance de Kaloum. Le dernier membre du groupe, qui n’avait pas été entendu lors des précédentes audiences, est aussi passé à la barre pour s’expliquer sur ce qui lui est reproché. Tout comme les quatre premiers, Irfan Turunc a plaidé non coupable des faits mis à sa charge, a constaté Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

En détention depuis le 15 février 2022 à la Maison centrale de Conakry, ces citoyens turcs ont été mis aux arrêts par des gendarmes au Port autonome de Conakry. Selon l’accusation, ils transportaient 299,023 kilogrammes de cocaïne à bord d’un bateau. Une accusation que les quatre premiers à comparaître ont tous réfutée, certains même soutenant que ce sont les gendarmes qui ont transporté les plaquettes de cocaïne dans leur navire. Et ce mardi, Irfan Turunc, qui était à la barre, a assuré n’avoir jamais vu de la drogue à bord du navire de la Turquie à Conakry.

« Je ne me reproche de rien. Je me demande comment je suis arrivé ici. Je suis mécanicien, c’est pourquoi je me suis retrouvé dans le navire. J’ai été contacté par un ami qui m’a dit qu’un bateau va en Afrique, si je peux l’accompagner, j’ai répondu par Oui. C’est ainsi que je suis venu, sur la base d’un contrat. Et c’est mon ami qui m’a mis en contact avec le propriétaire du navire. À l’intérieur, le capitaine du navire m’a montré la fiche pour dire que la destination, c’est le Maroc.

Par rapport au changement d’itinéraire, je n’en savais rien, il y a un capitaine dans le navire. Quand on est tombé en panne, on a appelé en Guinée pour nous secourir. Mais c’est à la gendarmerie que j’ai vu les choses étalées par terre. Vraiment, je n’en sais rien. Ceux qui nous ont arrêtés, n’ont pas fait un bon boulot. Sinon en Espagne, on avait été arrêtés, mais on nous a relâchés », a-t-il expliqué.

Après la clôture des débats, le président du tribunal, Ibrahima Sory I Tounkara, a renvoyé l’affaire au mardi 7 février 2023 pour les réquisitions et plaidoiries.

Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com

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