CRIEF : la détention provisoire de Saa Yolandé Camara et Cie en débat devant la chambre de contrôle de l’instruction

Sâa Yolandé Tolno, ex directeur général du Fonds d’Entretien Routier

Des cadres du Ministère des Infrastructures sont poursuivis devant la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Patrice TOUPOU, Ali CONDE, Saa Yalondé CAMARA, Ibrahima Sory CAMARA, Bangaly KEITA, mis sous mandat de dépôt, sont reprochés de corruption d’agents publics, prise illégale d’intérêts et violation des règles de procédure de passation, de contrôle et d’exécution des marchés publics. L’ordonnance les mettant sous mandat de dépôt est attaquée devant la chambre spéciale de contrôle de l’instruction de la CRIEF. Les débats ont eu lieu ce lundi 30 janvier 2023, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Cette affaire en appel contre l’ordonnance de placement en détention provisoire en date du 16 janvier 2023 à la maison d’arrêt de Conakry est en débat devant la chambre spéciale de contrôle de l’instruction de la CRIEF.

En effet, les cinq (5) cadres poursuivis et placés sous mandat de dépôt dans cette affaire sont : Patrice Toupou, l’ancien Directeur Général du Fonds d’Entretien Routier (FER), et son assistant Bangaly Keita ; Aly Condé, ancien secrétaire général du département des infrastructures, et son adjoint, Ibrahima Sory Camara ; et Saa Yolande Camara, ancien responsable des marchés publics audit département. Ils sont soupçonnés d’être impliqués dans le scandale de l’audio ayant fait l’objet d’enquête les concernant et qui a ébranlé le Ministère des Infrastructures au mois de novembre 2022.

Après leur limogeage, sept (7) personnes ont été inculpées. Les cinq ont été placés sous mandat de dépôt à la Maison d’arrêt de Conakry le lundi 16 janvier 2023. Les autres cadres du département des Infrastructures, dont l’ancien ministre Yaya Sow, ont été placés sous contrôle judiciaire.

Selon l’accusation, les 5 cadres inculpés et placés sous mandat de dépôt sont ceux qui sont accusés d’avoir pris part à la réunion au cours de laquelle ils auraient parlé de partage de commissions et de rétro-commissions dans l’attribution de marchés publics.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

Facebook Comments Box