Kindia : des élèves et étudiants de l’Institut Bambo Kêba Fadiga barricadent la route

Le torchon brûle entre le fondateur de l’Institut privé Bambo Kêba Fadiga et les étudiants depuis le mercredi dernier. Ils accusent le fondateur, Elhadj Mohamed Lamine Fadiga d’abus de pouvoir et de licenciement d’apprenants. Pour exprimer leur mécontentement, ils ont barricadé la chaussée ce vendredi, 3 février 2023, rapporte un des correspondants de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Selon nos informations, un des étudiants a été renvoyé par le fondateur Elhadj Mohamed Lamine Fadiga, alias Pelé, en fin Janvier. Motif invoqué ? Le jeune avait simplement demandé la permission au surveillant de s’absenter pour quelques jours. Il a été par la suite radié des effectifs de l’Institut sans remboursement de ses frais de formation. Par ailleurs, il est reproché au fondateur de refuser que les étudiants garent leurs motos dans l’enceinte de la cour de l’Institut alors que les risques de vol sont énormes.

Ce sont les motifs invoqués par les manifestants qui ont perturbé la circulation dans l’après-midi de ce vendredi. Ils ont érigé des barricades sur la nationale N1 Kindia-Mamou, au niveau de la contournante.

Des tentatives de conciliation entre les deux parties, entamée l’Ecole normale des instituteurs (ENI) par l’inspecteur régional de l’éducation n’a pas abouti.

Jacqueline Kourouma, manifestante

« Notre fondateur a renvoyé un élève. Celui-ci a pris les imams pour plaider au niveau du fondateur. Il a refusé et même insulté les imams tout en interdisant à cet élève de revenir à l’institut. Le mercredi, le jeune radié est venu avec une bavette dans la cour. Et lors de la montée des couleurs, il s’est s’imposé en disant au fondateur de lui remettre ses papiers et son argent. Le fondateur a appelé les gendarmes pour venir prendre le jeune. Comme le jeune s’est opposé tout le monde dans la cour, on s’est révolté contre lui. Mais avant ça, il y avait d’autres problèmes. Car le fondateur veut se prendre comme un petit Dieu ici. Pourtant, il a nommé des gens à des postes comme le Directeur des Etudes, le Directeur de l’Institut et un Surveillant. Mais, c’est lui qui fait tout. Pour preuve, quand on a empêché la montée des couleurs en manifestant le mercredi en guise de solidarité à notre ami, le fondateur est venu enlever les plaques de l’Institut en disant que l’Institut est fermé. Il a même déployé les gendarmes durant toute la journée d’hier jeudi pour nous empêcher de fréquenter les classes. Trop c’est trop », témoigne Jacqueline Kourouma, manifestante.

Invité dans l’émission Nondy-Fala-Tandé (dites la vérité) de la radio Espace Kania, Ousmane Souaré, surveillant de l’Institut, a confirmé tout ce que les élèves reprochent à Elhadj Mohamed Lamine Fadiga, avant de lui demander une doléance. « Je viens d’être nommé par le fondateur comme surveillant. Mais, il nous contourne pour faire des choses comme il le souhaite. Sinon, l’élève qui a empêché la monté des couleurs le mercredi avait demandé la permission de s’absenter pendant quelques jours à mon niveau. Et c’est le fondateur qui l’interpelle et le renvoi. Je n’ai fait que 4 mois de service là-bas , je voudrais que monsieur Fadiga nous laisse la main libre. Si ça ne va pas, qu’il nous sanctionne nous les dirigeants. Mais, quand il dit de gérer tout à son niveau il se peut que ça ne marche pas ! », a-t-il laissé entendre.

Nos tentatives pour joindre le fondateur ont été vaines. Depuis le mercredi dernier, il y a un groupe de journalistes qu’il privilégie.

De Kindia, Mohamed M’bemba Condé pour Guineematin.com

Tél. : 628516951

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