À l’instar de Conakry et d’autres localités du pays, la ville de Coyah a encore fait sa toilette ce samedi, 4 février 2023. Les autorités locales ont mobilisé les citoyens pour débarrasser la commune urbaine de ses tas d’immondices, a constaté un journaliste de Guineematin.com qui était sur place.
Depuis l’institution de la journée civique d’assainissement le premier samedi de chaque mois, les autorités communales de Coyah s’activent pour respecter cette décision. C’est dans ce cadre que les responsables de la mairie et des quartiers ont mobilisé leurs citoyens ce samedi 4 février pour assainir les endroits considérés comme « points critiques » de la ville. Une opération qui a été couronnée de succès, selon Abou Soumah, le maire de Coyah.
« Dans la commune urbaine de Coyah, la mobilisation était vraiment parfaite. Les chefs des quartiers et des secteurs, les jeunes, l’administration des marchés…, tout le monde est sorti dès 7 heures du matin. Dieu merci, le résultat est visible. On a même canalisé la circulation pour qu’on puisse vraiment travailler au niveau de la gare routière et au niveau des marchés, parce que ce sont les points critiques de Coyah, mais aussi les caniveaux dans les quartiers, comme le quartier Nord 1, où les jeunes sont en train de faire des efforts pour débarrasser leur quartier des ordures.
Je suis très content de cette mobilisation. Ce sont les associations qui sont permanemment dans l’assainissement qui ont été dotées d’abord de petits outillages telles que l’association des chauffeurs, l’association des jeunes de la commune et l’association des jeunes de Somayah. Elles ont reçu des brouettes, des pelles, des râteaux… Les quartiers, eux, ne sont pas dotés pour le moment de ces outils de travail. Mais avec l’accompagnement de ENABEL, nous comptons les accompagner dans ce sens aussi », a-t-il indiqué, ajoutant que tout chef de quartier qui ne respectera pas ses engagements sera remplacé.
« Nous avons signé un engagement de comportement avec les chefs des quartiers. Ils se sont engagés par écrit à mettre en place des unités de surveillance dans leurs quartiers. Des unités qui vont continuer à ramasser les ordures en collaboration avec les PME, sensibiliser la population et même verbaliser les gens qui refuseraient d’obtempérer. Un chef de quartier qui ne sera pas à la hauteur de son engagement, on sera obligé de le changer pour trouver quelqu’un d’autre qui peut rendre le quartier propre », a annoncé le maire, Abou Soumah.
Venue avec les jeunes de son quartier pour prendre part à l’assainissement du grand marché de Coyah, la cheffe de quartier Somayah mosquée déplore le manque d’outils de travail. Elle demande à la commune de se pencher sur cette question afin de rendre plus efficace le travail.
« Ce matin, j’ai commencé dans mon quartier à Somayah mosquée, avant de venir ici. Mais, nous rencontrons beaucoup de difficultés dans le ramassage des ordures. Nous n’avons pas de matériels devant servir au ramassage. C’est nous qui nous battons pour équiper les jeunes qui travaillent dans nos quartiers. En plus, il n’y a pas assez de poubelles. Les poubelles que Coyah a ne se trouvent qu’ici, au centre ville. Nous qui sommes à Somayah par exemple, on en a besoin dans notre marché et au bord de la route. Donc, il faut que les autorités nous aident dans ce sens, parce qu’il ne s’agit pas seulement de ramasser, il faut aussi où mettre après le ramassage », a lancé Mme Traoré Mariétou Bangoura.
M’Balia Camara, femme leader au marché de Coyah, a également pris aux travaux. Elle invite toutes les femmes de la préfecture à accompagner la mairie dans cette action. « Nous sommes sorties aujourd’hui parce que Coyah, c’est chez nous, parce que nous avons été appelées par notre maire. C’est la raison pour laquelle j’ai mobilisé les femmes du marché pour assainir notre environnement. Le maire a doté Coyah de poubelles pour que celui ou celle qui ramasse les ordures puisse les mettre dans les poubelles pour ne pas salir la ville. J’invite donc toutes les femmes de Coyah à s’inscrire dans cette dynamique afin de rendre notre ville plus propre ».
Selon le maire de Coyah, outre les 24 millions déboursés chaque mois par la commune pour le transport des ordures vers le dépotoir, d’autres efforts seront accentués dans les prochains jours pour faire du slogan « Coyah ville propre » une réalité.
Malick DIAKITE pour Guineematin.com
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