Cinéma :  »À qui la faute ?  » de Ramatoulaye Bah retenue pour le FESPACO 2023 ! « Je crois en mes chances »

La 28ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) démarre le 25 février 2023. Cette année, 170 films sont retenus dans 11 catégories, dont  »A qui la faute ?  » de la jeune réalisatrice guinéenne Ramatoulaye Bah. Un court métrage dans lequel elle dénonce le manque d’établissements scolaires publics dans plusieurs localités de la Guinée.

Dans un entretien accordé à Guineematin.com, l’étudiante a exprimé sa joie et son espoir de rafler le prix en jeu.

Le cinéma guinéen sera bien présent à la 28ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). Le court métrage intitulé  »A qui la faute ?  » de la réalisatrice guinéenne, Ramatoulaye Bah, est retenu dans la catégorie  »films des écoles de cinéma ». Rencontrée dans un studio situé en haute banlieue de Conakry, cette étudiante de l’Institut supérieur des Arts Mory Kanté de Dubréka a partagé avec nous la bande d’annonce de son film de 13 minutes.

Ramatoulaye met en scène une jeune fille contrainte d’abandonner les études scolaires parce que son père, maçon de profession, n’a pas les moyens de payer ses frais de scolarité dans une école privée. L’actrice principale, Oumou, va commencer alors à vendre des sachets d’eau minérale dans la rue. Son frère aîné, Ismaël, dégoûté par les conditions de vie difficiles de sa famille, lui, va se lancer sur le chemin de l’immigration clandestine vers l’Europe.

« Mon film parle du manque d’écoles publiques. C’est un père de famille maçon, qui se retrouve incapable de subvenir aux besoins de sa famille. Par manque de moyens, il n’arrive plus à payer les frais de scolarité de ses enfants, alors qu’il n’y a pas assez d’écoles publiques, le peu qui existe se trouve à des kilomètres de son lieu d’habitation. Il ne peut non seulement pas payer l’école privée mais aussi les frais de transports de ses enfants pour qu’ils se rendent dans une institution publique.

Sa fille, Oumou, qui a 14 ans, va être obligée d’aller auprès de sa maman qui vend de l’eau minérale dans la circulation. Son jeune garçon, Ismaël, qui a 16 ans, lui, n’en pouvant plus de cette situation. Il décide alors de tenter l’immigration clandestine pour sauver sa sœur du manque d’instruction. Il ne veut pas que sa sœur subisse le même sort que lui, le film parle un peu de ça », explique la réalisatrice.

 Ce court métrage est la première expérience de Ramatoulaye Bah dans le haut niveau. Et elle croit fermement en ses chances de s’imposer dans sa catégorie au FESPACO. « Je crois en mes chances, parce que dans mon film, il y a eu beaucoup de travail de fond : dans la décoration, le jeu d’acteurs et le casting. Je pense que j’ai bien choisi les choses et que ça répond aux normes exigées par le jury. J’espère donc remporter le prix de la catégorie films des écoles de cinéma », a dit la jeune réalisatrice.

A noter que la 28ème édition du FESPACO qui se déroulera du 25 février au 4 mars 2023, à Ouagadougou, au Burkina Faso.

Mamadou Tanou Bah pour Guineematin.com 

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