Elle dédouane son père adoptif, jugé pour viol : « il n’y a jamais eu de rapports sexuels entre lui et moi »

Sékou Laye Condé, accusé de viol sur sa fille adoptive, qui se trouve être sa nièce, a comparu devant le tribunal criminel de Dixinn ce lundi, 13 février 2023. Des faits balayés d’un revers de main par l’accusé. Dans sa déposition, il a été confronté à la partie civile. La jeune fille a déclaré n’avoir jamais été victime de viol de la part de son père adoptif, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

C’est une affaire qui remonte à l’année 2021. Laye Sékou Condé, domicilié au quartier Kakimbo, dans la commune de Ratoma, est accusé de viol sur sa nièce, âgée de 15 ans, en classe de 5ème année. Des faits que l’accusé a niés devant le tribunal.

Sékou Laye Condé pense que c’est son patron qui est derrière cette poursuite judiciaire puisque ce dernier lui doit des arriérés de salaire de 8 mois. « J’étais à mon lieu de travail quand la femme de mon patron m’a appelé pour me dire que Fanta a des maux de ventre. Je suis venu directement transporter la petite à l’hôpital. Le médecin qui a fait son diagnostic m’a dit qu’on doit faire un lavage de la fille car elle saignait. J’ai demandé pourquoi elle saignait ? Il m’a dit qu’elle était enceinte, mais qu’elle a fait un avortement. C’est tout ce que je sais. Moi, je n’ai pas eu de rapports sexuels avec elle. Elle est la fille de ma sœur et vit avec moi depuis ses 7 ans. Ils disent que Fanta a 15 ans, mais ce n’est pas vrai. Elle a ses 20 ans. Fanta est très d’accord avec les enfants de mon patron et son épouse. Ce sont eux qui ont monté le coup contre moi. Je ne sais pas pour quel motif ils l’ont fait. Mon patron me devait 8 mois de salaire qu’il n’avait pas payé. Peut-être que c’est à cause de ça », a-t-il dit.

Pour prouver la majorité de la victime, les avocats de la défense ont présenté une copie de l’extrait de naissance de la fille dans lequel il est mentionné qu’elle est née en 2002. Aussitôt, le procureur Mamadou Hady Diallo a remis la légalité du document en cause. Un argument rejeté par l’avocat de l’accusé.

Aïcha Koné, la tante de la fille, a représenté la partie civile dans cette affaire. Elles ont comparu à deux à la barre. La fille a clairement expliqué au tribunal que son oncle n’a jamais entretenu de rapports sexuels avec elle. « Il n’y a jamais eu de rapports sexuels entre mon père adoptif, Sékou Laye, et moi. C’est le patron qui m’a dit qu’il a entendu dire que Sékou Laye entretien avec moi des rapports sexuels. J’ai un copain qui s’appelle Abou Camara. On s’est vue sur la route, c’est là qu’on a fait connaissance. On a couché ensemble trois fois chez son ami à Lambanyi. Mais depuis qu’il a appris que mon papa est en prison, je n’ai plus eu de ses nouvelles. A mon avis, c’est le patron de mon père adoptif qui a monté cette histoire. Je n’ai reçu aucune pression venant de la famille ou des menaces », a-t-elle déclarée à la barre.

Le président du tribunal, Amadou Sy a renvoyé à quinzaine (le 27 février 2023) pour les plaidoiries et réquisitions.

Mamadou Tanou Bah pour Guineematin.com

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