Un marabout a été assassiné hier, lundi 13 février 2023, à Coyah. Un homme est venu le trouver à son domicile pour lui ôter la vie à coups de machette, a appris Guineematin.com à travers son correspondant dans la préfecture.
C’est un crime qui a suscité un grand étonnement à Coyah. Un homme est allé passer plusieurs heures au domicile de Boubacar Chérif Traoré, un marabout résidant au quartier Batouyah, sous prétexte qu’il voulait soigner un mal de tête. Mais en réalité, il attendait juste le bon moment pour mettre un terme à la vie de ce père de famille. Un objectif qu’il a réussi à atteindre avant de quitter les lieux. Amadou Saïdou Traoré, le fils de la victime, a failli aussi y laisser la vie en cherchant à maîtriser l’assassin.
« C’est tôt le matin que nous avons vu ce monsieur descendre d’une moto devant notre maison. Arrivé chez nous, il a demandé après mon père, nous lui avons dit qu’il est dans sa chambre. Il est entré dans la chambre et a demandé à mon père de l’aider à soigner ses maux de tête. Mais mon père a dit qu’il ne pouvait pas le traiter puisqu’il n’avait aucun médicament sur lui ces jours-ci. Cela s’est passé aux environs de 8 heures. De cette heure jusqu’aux environs de midi, le monsieur était assis chez nous ici, à la terrasse. On n’avait aucune idée sur ses intentions et on ne savait pas qu’il avait une machette dans son sac. Il a attendu que mon père soit seul pour le poursuivre dans sa chambre et sortir sa machette.
Lorsque mon père a vu l’arme, il est sorti brusquement de la chambre en courant, mais il a glissé au niveau des escaliers et est tombé. Le monsieur est venu le trouver là pour lui fendre la tête. Cela a coïncidé à mon arrivée. J’ai pris l’assassin par derrière, et pendant que je luttais contre lui, il s’est servi de la machette pour me blesser aussi à la main. Et quand je suis tombé, il est venu donner un autre coup à mon père, avant d’escalader la cour pour s’enfuir. J’ai appris qu’un groupe de jeunes l’avait appréhendé vers la route nationale N°1, mais ils l’ont aussitôt relâché. Sur le champ, une moto s’est garée devant lui, et il est monté sur celle-ci pour s’échapper », a expliqué le fils de la victime.
Transporté d’urgence à l’hôpital préfectoral de Coyah, Boubacar Chérif Traoré ne pouvait plus être sauvé. Il a rendu l’âme quelques minutes seulement après son arrivée sur les lieux. Après leur constat sur le terrain, les services de sécurité ont annoncé l’ouverture d’une enquête pour tenter de retrouver l’assassin.
De Coyah, Étienne Tamba Tenkiano pour Guineematin.com
