Comme d’habitude, Elhadj Mohamed Mansour Fadiga a dirigé la prière de ce vendredi, 17 février 2023, à la mosquée de Nongo Tâdy, dans la commune de Ratoma. A l’image de nombreuses mosquées, le sermon a tourné sur place autour de la destruction des biens publics et privés et à l’effusion de sang que notre pays a souvent enregistrées. Une manière de coller à l’actualité avec en toile de fond la violente manifestation du FNDC d’hier qui a fait deux morts par balles à Hamdallaye et Sonfonia, des blessés et plusieurs dégâts matériels.
Dans cette mosquée de Conakry, l’imam Elhadj Mohamed Mansour Fadiga a étayé la position de l’islam par rapport à ceux qui s’adonnent à la destruction des biens publics et privés. Il a également parlé de l’effusion de sang constatée. Selon lui, un musulman doit préserver les biens, l’honneur de son semblable, avec interdiction de verser le sang.
« Notre sermon de ce vendredi, 17 février 2023, parle de l’inconvénient et des conséquences d’être à la base d’un acte qui peut amener le désaccord dans la société, qui peut causer l’effusion de sang des innocents, qui peut provoquer des incompréhensions qui peuvent aboutir aux destructions des biens publics et privés, qui également peut engendrer le désaccord entre les fils et filles de ce beau pays qu’est la Guinée. On parlera donc de comment l’islam a sévèrement condamné ça. Parce que le prophète Mohamed (PSL) nous a dit que le musulman ne doit jamais toucher aux biens d’autrui, porter atteinte à son honneur encore mieux verser son sang. Ces trois choses-là sont des choses sacrées en Islam. Or, vous savez chez nous, ces choses-là sont banalisées. Souvent, dès qu’il y a des manifestations, ces choses-là ne sont plus à l’abri des loubards ou encore des manifestants. C’est pourquoi, nous avons choisi d’attirer l’attention des fidèles musulmans sur tous ces phénomènes pour qu’ils s’éloignent de ça, parce que c’est une perte non seulement pour la société, pour l’État Guinéen, même pour toi qui a été à la base de ces événements », a-t-il expliqué.
Poursuivant, le doyen des imams de Guinée a par ailleurs invité les gouvernants et les acteurs sociopolitiques à régler pacifiquement leurs différends pour préserver des vies. « C’est une manière pour nous d’appeler au calme et d’inviter les acteurs politiques, le gouvernement et les acteurs de la société civile à trouver d’autres moyens pacifiques pour régler leurs différends. C’est ce que l’islam nous demande. Donc, c’est ce que nous aussi nous mettons à la disponibilité de nos gouvernants et nos politiciens », a laissé entendre Elhadj Mohamed Mansour Fadiga.
Malick DIAKITE pour Guineematin.com
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