En conférence de presse à Conakry ce mercredi, 22 février 2023, les avocats de l’ancien Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana, ont adressé un message clair à la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Devant les professionnels de médias, Me Sidiki Bérété a martelé que le procès de l’ex chef du gouvernement d’Alpha Condé ne se tiendra pas tant qu’il n’est pas libéré. Il assure que Kassory Fofana est sous séquestration à la maison centrale, parce qu’il est détenu sans mandat de dépôt.
Me Sidiki Bérété a aussi demandé au procureur spécial Aly Touré d’arrêter d’humilier des personnes malades à cause de calculs politiciens.
« Nous informons la CRIEF qu’il n’y aura pas de procès contre Dr Diané, Dr Oyé et Ibrahima Kassory Fofana sans leur liberté préalable. Pourquoi ? Parce que la justice a ordonné leur liberté, mais on refuse de les libérer. Cela annonce que nous ne sommes pas en présence d’un procès équitable. Et, dès lors que les dés sont dupés, ça ne sert à rien de venir assister à un jeu d’enfant pour nous faire condamner inutilement, pour satisfaire les hommes à l’ombre. Seulement, monsieur le procureur très spécial, le roi faiseur de princes des hommes du coup d’Etat, Kassory est malade, assumez l’histoire. Le peuple de Guinée, Dr Diané est malade, Dr Oyé est malade, assumez l’histoire. Arrêtez d’humilier les citoyens guinéens, arrêtez de fabriquer les décisions et des mandats pour humilier les Guinéens… Rien ne justifie présentement la détention de Kassory Fofana. C’est de la séquestration, c’est de la torture, c’est de la dégradation. Arrêtez de les humilier. La rénovation de la maison centrale expose leur état de santé. Le bruit du chantier est en train de les tympaniser, ça fait partie des éléments de tortures… L’infraction poursuivie par le procureur très spécial qui fait le jeu de ceux qui ont déboussolé leur propre boussole de la justice ne peut pas amuser la galerie… Vous ne pouvez pas continuer à garder en prison des personnes malades sur des calculs purement politiciens. Arrêtez de les humilier, sinon vous allez les enterrer et assumer les conséquences. Il n’y aura pas de procès sans leur libération préalable », a martelé Me Sidiki Bérété.
A suivre !
Mamadou Yahya Diallo pour Guineematin.com
