Sermon du vendredi : Oustaz Aboubacar Sacko appelle chaque musulman à préparer sur terre sa vie après sa mort

Elhadj Aboubacar Sacko, imam ratib de la mosquée ZAID BIN ARKHAM

Elhadj Aboubacar Sacko a dirigé la prière de ce vendredi, 24 février 2023, à la mosquée ZAID BIN ARKHAM de Sanoyah km36, dans la commune rurale de Manéah, préfecture de Coyah. Dans son sermon, ce guide religieux a tenu à rappeler aux musulmans et musulmanes la différence entre celui qui œuvre pour ce bas monde et celui qui œuvre pour l’au-delà.

Dans un entretien exclusif accordé à un journaliste de Guineematin.com, peu avant d’officier la prière, Oustaz Aboubacar Sacko a demandé aux fidèles musulmans de ne pas se fier aux merveilles de cette vie sur terre. Il leur a exhorté de chercher à construire leur vie à l’au-delà.

Elhadj Aboubacar Sacko, imam ratib de la mosquée ZAID BIN ARKHAM

« Ceux qui œuvrent pour ce monde ici-bas, ce que ceux-ci ne comprennent pas, c’est que tous les jours que Dieu fait, l’homme ne fait que se rapprocher de son créateur. Ce rapprochement de son créateur en termes de l’âge, d’énergie et de force te mène vers la mort. Dans ce cas, s’il s’avère que toi tu n’as rien fait sur cette terre sauf ce que tu as voulu faire pour ton plaisir : faire du mauvais aux gens, prononcer des propos va-t-en guerre, faire de la médisance (…), bref tous les actes qui ne plaideront pas en ta faveur à l’au-delà, qu’est-ce que tu vas faire. Donc, les fidèles musulmans doivent intégrer que ce monde finira un jour. Après la fin de ta vie, qu’est-ce que tu auras comme bienfaits ? Ce sera tes bonnes œuvres : tes prières, de l’aumône que tu as donnée, tes jeûnes, ton hadj… Ceux-là qui travaillent dans ce sens, ce sont eux qui préparent leur au-delà. C’est pourquoi quand un serviteur est venu un jour demander le prophète Mohamed (PSL) pour savoir quel est le bienfait qui peut l’envoyer au paradis, le Prophète n’est pas passé par mille chemins. Il lui a dit : il faut t’éloigner du charlatanisme. Après cela, tu pries. Mais, cette prière-là est faite d’une manière aujourd’hui que chacun connaît sa situation. Ensuite, tu jeûnes pendant le mois de ramadan et faire de l’aumône. Cette aumône n’est pas obligatoire pour un pauvre, c’est ceux qui en ont les moyens. Et, le pèlerinage. Ce sont entre autres les œuvres, une fois accomplies, on peut espérer avoir travaillé pour sa vie à l’au-delà », a-t-il expliqué.

Ce n’est pas tout, ce titulaire de la licence en droit islamique à Madina a, dans la deuxième partie de son sermon, effleuré le comportement du chroniqueur Nanfo Ismaël Diaby vis-à-vis de l’islam. Il assure que tout bon musulman doit se mettre à l’écart d’un tel égarement.

« Concernant cet autre pan de mon sermon, moi je voudrais tout simplement dire aux fidèles qu’il y a beaucoup de langues écrites dans le monde, mais aucune de ces langues n’a essayé de faire ce que Nanfo a fait en maninka. Ça, c’est une première dans la religion musulmane. Or, le prophète Mohamed (PSL) a dit que celui qui ajoutera quelque chose dans l’islam, ça n’engage que toi. La prière qui nous a été révélée par l’islam doit se faire que dans la langue du Coran, même l’arabe simple n’est pas permis dans la prière. Le saint Coran est inchangeable et inchangé. Notre objectif donc, c’est de demander aux gens de s’éloigner d’un tel égarement », a-t-il conclu.

Malick DIAKITE pour Guineematin.com

Tél. : 626-66-29-27

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