Les propos xénophobes, racistes et haineux du président tunisien, Kaïs Saïed, contre les migrants subsahariens ont déchaîné la violence contre ces derniers. Depuis quelques jours, les noirs vivant en Tunisie sont arrêtés, battus et séquestrés par la police et des tunisiens chauffés à blanc par leur chef de l’Etat. Certains Guinéens pris en étau au milieu de cette violence raciste tirent la sonnette d’alarme et sollicitent leur rapatriement.
Selon une quinzaine de Guinéens qui ont sollicité l’aide du GOHA (groupe organisé des hommes d’affaires) ce lundi, 27 février 2023, plusieurs Guinéens sont déjà arrêtés et séquestrés. Plusieurs autres sont en « détresses » et ne souhaitent qu’à regagner le bercail.
« Nous demandons au président de GOHA international de nous aider, de nous assister auprès des autorités guinéennes pour nous permettre de bénéficier d’un rapatriement en Guinée. Car, nous vivons dans une situation très compliquée de xénophobie et de racisme actuellement en Tunisie. A date, nous sommes des milliers de Guinéens en détresse, mais pour une quinzaine d’entre nous, nous sommes en contact direct à Tunis, avec la même volonté de pouvoir rentrer au pays… Il y en a bien plus dans d’autres régions de la Tunisie. Tous comme des ressortissants d’autres pays subsahariens, plusieurs centaines de Guinéens sont séquestrés, emprisonnés. Et, nous n’avons aucune nouvelle depuis leurs arrestations. Ceux qui sont plus chanceux, qui n’ont pas été arrêtés, sont cloîtrés dans des maisons et on gagne difficilement de quoi se nourrir. Ces difficultés rendent chaque jour notre situation plus précaire et nous craignons de sombrer dans une spirale infernale », a-t-il écrit au GOHA.
Cette violence contre les noirs en Tunisie fait suite aux déclarations du président Kaïs Saïed qualifiant les migrants africains subsahariens de « menace démographique ». Le chef de l’Etat tunisien a prôné des « mesures urgentes » contre l’arrivée de « hordes de migrants clandestins » dont la présence est « source de violences, de crimes et d’actes inacceptables ».
A suivre !
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com