Conakry : l’ANAQ-GN présente et amende son résultat d’évaluation après son test du projet HAQAA2

Après avoir passé une évaluation à travers le projet « Harmonisation de l’Enseignement Supérieur Africain, de l’Assurance Qualité et de l’Accréditation (HAQAA2) » par des Experts de l’Union Africaine, l’Autorité Nationale de l’Assurance Qualité dans l’enseignement, la formation et la recherche (ANAQ-GN) a procédé ce mercredi, 1er mars 2023, à la restitution du rapport des résultats de son évaluation à la ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’innovation. C’est au chapiteau du palais du peuple à Conakry que cet atelier de restitution a été organisé, en présence des Recteurs et fondateurs des Universités et Instituts d’enseignement supérieur, des cadres du ministère de l’enseignement supérieur et les membres de l’ANAQ venus du Mali et du Sénégal, a constaté un reporter que Guineematin.com avait dépêché sur place.

L’ANAQ-GN est l’organe académique chargé d’évaluer la qualité de l’enseignement et l’accréditation des programmes au niveau des Universités, des institutions d’enseignement supérieur, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle en Guinée. Elle s’est fait évaluer à son tour par les Experts de l’Union africaine dans le projet HAQAA2, un programme panafricain qui évalue la qualité d’enseignement à travers l’Afrique. Et, ce mercredi, c’était la présentation du rapport de la Guinée qui a eu un résultat satisfaisant et salutaire selon les experts venus du Mali et du Sénégal.

C’est la ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, Dre Diaka Sidibé, qui a procédé à l’ouverture officielle des activités. Elle s’est réjoui du résultat produit par l’ANAQ-GN avant d’annoncer tout le soutien de son département à accompagner l’organe pour le bon rayonnement de l’éducation en Guinée.

Dr Diaka Sidibé, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation

« C’est un grand honneur et un réel plaisir pour moi de présider la présente cérémonie d’ouverture des travaux de l’atelier de dialogue national sur les résultats de la visite de l’ANAQ par le projet HAQAA2 qui est une initiative de l’Union africaine, en collaboration avec l’Union européenne. L’objectif de cette évaluation externe, c’est de pouvoir évaluer notre agence nationale d’assurance qualité qui, aujourd’hui, a la charge de la qualification, de l’accréditation, mais également de l’habilitation aussi bien de nos institutions d’enseignement, de recherche, mais également au niveau professionnel. Se faire évaluer par ses pairs aujourd’hui, c’est un gage de qualification. Donc, je suis très ravi aujourd’hui de pouvoir présenter à l’opinion nationale, à toutes les parties prenantes, que les résultats ont été concluants pour notre agence nationale. Bien-sûr qu’il y a plusieurs points de recommandations formulés à l’endroit de l’ANAQ-GN, mais nous sommes rassurés déjà et le gouvernement a trouvé l’initiative très salutaire et nous encourageons notre ANAQ d’aller toujours dans la démarche d’amélioration continue. Parce que telle est l’essence même de l’auto-évaluation, mais aussi l’évaluation par ses paires », a dit Dre Diaka Sidibé.

Pour sa part, Pr Kabinet Oularé, Secrétaire exécutif de l’ANAQ-GN, est revenu sur les recommandations faites par les experts de l’Union africaine.

Pr Kabinet Oularé, Secrétaire exécutif de l’ANAQ-GN

« Il a été question d’un dialogue national sur les résultats de l’évaluation de l’ANAQ. Évaluation qui a été faite dans le cadre d’un programme de l’Union africaine, à savoir le projet HAQAA2. Donc, on a réuni toutes les parties prenantes de l’ANAQ, que ça soit sur le plan national ou à l’international, nos partenaires sénégalais et maliens sont là pour qu’ensemble nous puissions examiner les recommandations qui ont été formulées par les experts afin de les intégrer dans le fonctionnement normal de l’ANAQ et d’améliorer la gouvernance de l’ANAQ. Parmi les recommandations, c’est par exemple le nombre de sessions du Conseil scientifique qu’il faut fixer. Il faut également mettre en place un système d’information adéquat et de partage de l’information et il faut intégrer éventuellement les étudiants dans les équipes d’experts évaluateurs. Bref, il y a eu 11 recommandations qui ont été formulées et nous avons pris bonne note de ces recommandations. Dans la deuxième phase de l’atelier, nous allons discuter une à une de ces recommandations », a précisé Pr Oularé.

Du côté des invités venus des sous régions, Dr Abdel Kader Keïta, Directeur exécutif de l’Agence Malienne d’Assurance Qualité (AMAQ), a dit que la Guinée est sur la bonne voie.

Dr Abdel Kader Keïta, Directeur exécutif l’Agence Malienne d’Assurance Qualité (AMAQ)

« Notre agence au Mali a fait aussi l’objet d’une évaluation dans le cadre du projet HAQAA2. Donc, c’est une très bonne chose. Quand nous évaluons les autres, c’est très normal que nous nous soumettions aussi à l’évaluation des experts de l’Union africaine et de l’Union européenne. Une évaluation, c’est de vous dire vos forces et faiblesses, ce à quoi vous devez faire attention pour vous améliorer et surtout vous faire des recommandations pour une amélioration continue. La Guinée a eu son agence 1 ou 2 ans avant nous. Et, je pense que la Guinée est un peu en avance par rapport à nous. Beaucoup d’agences sont jalouses de l’agence guinéenne, elle bénéficie des moyens adéquats pour son bon fonctionnement. Alors qu’au Mali, nous avons eu toutes les difficultés par rapport à l’embargo et tous les problèmes sécuritaires. Donc, bravo à l’ANAQ-GN d’avoir pu se soumettre à cette évaluation, qui parvient à se doter des moyens pour faire son travail. L’ANAQ-GN est sur la bonne dynamique pour pouvoir tirer les autres agences vers le haut », a-t-il indiqué.

Abondant dans le même sens, Abdoul Lahak Cissé, Coordinateur administratif et technique de l’ANAQ Sénégal, s’est dit ne pas être surpris du résultat produit par la Guinée.

Abdoul Lahak Cissé, Coordinateur administratif et technique de l’ANAQ Sénégal

« Je me réjouis de ce résultat, mais je ne suis pas surpris. Parce que je connais bien l’ANAQ-GN depuis sa création en 2017 où nous avons travaillé étroitement avec les autorités guinéennes pour mettre en place l’ANAQ-GN. Et, cette mise en place a été faite en respectant les lignes directrices et les références en matière d’Agence dans l’enseignement supérieur et la recherche », a-t-il fait savoir.

À rappeler que ce rapport d’évaluation a été soumis aux Recteurs et fondateurs d’enseignement supérieur pour discuter des résultats et d’intégrer les recommandations faites par les experts de l’Union africaine à travers le projet HAQAA2.

Mohamed Guéasso DORÉ pour Guineematin.com

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