Accusé d’avoir volé un rétroviseur dans une concession au quartier Nongo, dans la commune de Ratoma, Oumar Conté reconnaît les faits qui lui sont reprochés. Hier, mardi 28 février 2023, le prévenu a comparu devant le Tribunal correctionnel de Dixinn, délocalisé à la mairie à Ratoma, où il a écopé d’un an d’emprisonnement, a appris une journaliste de Guineematin.com qui a suivi le procès.
Appelé à la barre, le prévenu Oumar Conté, domicilié à Coléah, dans la commune de Matam, a reconnu avoir échappé de justesse à un lynchage, le jour où il a été mis aux arrêts par la foule pour ce cas de vol à Nongo. « Ce jour-là, je partais à Nongo pour rendre visite à ma sœur. J’ai vu une cour, je suis rentré dedans et je démonter le rétroviseur sur la voiture. Son fils m’a vu et m’a demandé ce que je faisais là et j’ai répondu que j’étais venu avec quelqu’un. Il m’a dit de l’attendre mais j’ai je suis allé me cacher dans les fleurs. Quand il est parti, j’ai escaladé le mur de la cour pour sortir. Mais, ils m’ont attrapé et ont commencé à frapper. Le propriétaire de la voiture leur a dit d’arrêter. On m’a envoyé au commissariat », a-t-il raconté.
Confirmant cette déclaration du prévenu, la partie civile Sékou Fofana a expliqué comment il a intercepté le prévenu et empêché le pire de se produire. « J’ai effectivement empêché qu’on le brûle vif. Les jeunes du quartier l’avaient attrapé et j’ai été obligé de les payer pour qu’il ne soit pas tué. Tous ces jeunes sont énervés contre moi à présent. Ils disent que j’ai laissé un voleur partir. Moi, tout ce que je réclame, c’est la justice. Aujourd’hui, c’est moi qu’il a volé ; mais demain, on ne sait pas ce sera qui. Je veux qu’il serve d’exemple aux autres », a expliqué Sékou Fofana.
Après avoir écouté les deux parties, le ministère public a eu son mot à dire. « Le plaignant est un bon citoyen. L’exemple doit être pris sur lui. Si Monsieur Fofana avait fait le contraire de cela, je l’aurais poursuivi pour coups et blessures, et ça aurait terni son image », a laissé entendre le procureur avant de requérir six (6) mois d’emprisonnement à l’encontre du prévenu, Oumar Conté.
Par contre, la défense plaide en faveur de son client qui selon elle, mérite la clémence du Tribunal, du moment où il a reconnu les faits et dit avoir du regret pour son agissement.
Prenant en considération les plaidoiries et réquisitions, le président du Tribunal Mohamed Keïta a déclaré le prévenu coupable. Pour la répression, le condamne à 1 an d’emprisonnement et met les dépenses pour la réparation de la voiture du plaignant à la charge d’Oumar Conté.
Kadiatou Barry pour Guineematin.com
