Marié et père d’un enfant, Ibrahima Barry a été condamné hier, mercredi 1er mars 2023, à 10 ans de réclusion criminelle par le tribunal criminel de Dubréka. Il a été déclaré coupable des faits de viol sur MAS, une fille âgée de 13 ans, a constaté un reporter de Guineematin.com qui a suivi le procès.
Selon nos informations, les faits de viol se sont produit le samedi, 13 août 2022. L’accusé Ibrahima Barry est accusé d’avoir accompli « un acte de pénétration sexuelle par contrainte et surprise » sur la personne de MAS, une mineure âgée de 13 ans.
Dans sa déposition à la barre, cet homme âgé d’une trentaine d’années a reconnu avoir entretenu des relations intimes avec MAS. « Je reconnais les faits. C’était un samedi, je revenais de mon chantier à 17 heures. Je me suis croisé avec cette fille qui m’a demandé de l’argent. Je lui ai dit que je n’en avais pas. Elle a continué à plaider pour que je lui en donne. Je lui ai posé la question, pourquoi te donner de l’argent ? Elle a dit, il faut seulement m’en donner. Je lui ai dit qu’on se verra après. Elle m’a demandé comment on va se voir ? C’est en ce moment que je lui ai dévoilé ma flamme d’amour. Elle a accepté. Ensuite, elle m’a demandé qu’après notre entretien sexuel, je compte lui donner combien ? Je lui ai proposé 30 000 francs guinéens. Elle a accepté ce montant et j’ai entretenu des relations sexuelles avec elle dans une maison inachevée. Son jeune frère qui était en compagnie d’elle, nous a attendu à la porte. Quand on a fini, chacun est rentré chez soi. En revenant à mon lieu de travail le lundi matin, ses parents m’ont bloqué le passage, ils m’ont attrapé pour me dire que c’est moi qui ai violé leur fille, samedi dernier. Je leur ai dit que je ne l’avais pas forcée, qu’elle était consentante. Ils m’ont attaché pour me conduire chez le chef du quartier », a-t-il raconté.
Poursuivant, Ibrahima Barry a exprimé ses regrets et présenté ses excuses à toutes les parties concernées. « Sincèrement, il n’est pas bon d’entretenir des relations sexuelles avec une fille de 13 ans. Mais ce jour-là, j’avais pris de l’alcool. Ce que j’ai vu en prison, je n’y vais plus reprendre cela. Je demande au tribunal et à la famille de la victime de me pardonner. Ma maman est une vieille et c’est moi qui prends soin d’elle. J’étais sous l’effet de l’alcool », a-t-il laissé entendre.
Dans ses réquisitions, le ministère public a demandé au tribunal de condamner Ibrahima Barry à 15 ans de réclusion criminelle.
De son côté, l’avocat de la défense a demandé au président du tribunal des circonstances pour son client. « Je sais qu’on ne doit pas aggraver son cas parce qu’il a reconnu les faits. Monsieur le président, il faut lui permettre de se réinsérer dans la société. Dans cette affaire, même s’il y a eu des relations sexuelles, en tout cas, ce n’est pas lui qui a défloré la fille. Un citoyen de cette nature mérite une situation atténuante. Il sera le messager de la justice auprès des autres citoyens. Nous vous prions de tenir compte de la lettre de désistement de la partie civile. Nous vous prions également de le condamner à 3 ans d’emprisonnement au lieu des 15 ans requis par le parquet », a sollicité maître Francis.
Finalement, le tribunal par la voie de Layba Fofana, a déclaré Ibrahima Barry coupable. Pour la répression, il écope de 10 ans de réclusion criminelle. Le tribunal a constaté le désistement de la partie civile.
Depuis Dubréka, Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com
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