L’agence nationale de financement des collectivités locales (ANAFIC) a officiellement lancé la session annuelle de son cadre de concertation ce vendredi, 3 mars 2023. La rencontre, qui s’étendra sur trois jours, réunit à Conakry, une soixantaine de participants venus dans tout le pays. L’objectif est de partager la mission et les approches opérationnelles de l’ANAFIC avec ses directions techniques et les départements sectoriels, a appris Guineematin.com à travers un de ses journalistes.
À travers cette session, la direction générale de l’ANAFIC entend partager avec tous les acteurs engagés dans la mise en œuvre de ses activités, la nouvelle vision stratégique du développement local, les modalités d’opérationnalisation des trois fonds (FNDL, FODEL et FODECCOM) et les activités programmées pour le compte de l’année 2023, mais aussi leur soumettre les perspectives souhaitées pour l’exercice en cours.
« C’est une activité régalienne de l’ANAFIC, nous la menons chaque année. Dans notre programme de travail annuel, nous avons pour exercice en début d’année de rencontrer tous les acteurs en vue de partager avec eux les objectifs assignés à notre établissement », explique Sékou M’mahawa Touré, directeur général de l’agence nationale de financement des collectivités locales (ANAFIC), tout en justifiant le bien-fondé d’une telle activité.
« Vous savez, la décentralisation est un processus, aucune des parties isolées ne saurait atteindre ses objectifs puisque l’ANAFIC est dans un processus de faire faire. Et dans ce processus de faire faire, nous n’avons pas en notre sein des compétences pour pouvoir réaliser toutes les actions dont les compétences relèvent des directions qui ont compétence d’exercer ses activités… D’où la rencontre de ce matin pour que chacune des parties puisse voir dans ce processus ce qu’elle a à faire.
Et puisque l’ANAFIC est un établissement public de financement trouve les moyens pour que chacune des directions puisse assurer pleinement son rôle en termes de mission régalienne, aucune entité isolée ne saurait atteindre ses objectifs dans le processus de décentralisation sans l’implication des structures dont les missions régaliennes consistent en l’accompagnement de ces collectivités. Donc, au sortir de cette session, nous comptons impliquer tous les acteurs pour que l’intervention qui va être faite auprès des collectivités soit de façon harmonisée », a précisé le directeur général de l’ANAFIC.
En procédant à l’ouverture officielle de cette session, Moustapha Kobélé Keïta, secrétaire général du ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation, a rappelé le rôle de l’ANAFIC dans le développement des collectivités. Pour lui, cette agence constitue aujourd’hui un outil transparent de gouvernance et de gestion vertueuse des ressources financières en matière d’accompagnement des collectivités locales.
« Les profondes mutations intervenues en Guinée depuis 2021 ont redistribué les cartes de la gouvernance locale, faisant de l’ANAFIC l’instrument unique de financement de la politique de décentralisation à travers la mutualisation et l’opérationnalisation de trois fonds : le Fonds de développement économique local (FODEL), le Fonds national de développement local (FNDL) et le Fonds de développement des communes de Conakry (FODECON).
Ce changement consacre ainsi la politique de décentralisation comme une option stratégique d’opérer au cours de cette transition, des changements qualitatifs en matière de gestion financière des rares ressources disponibles et de consolider la participation des citoyens dans la conduite des affaires locales. Il reste évident que l’ANAFIC constitue aujourd’hui un outil transparent de gouvernance et de gestion vertueuse des ressources financières en matière d’accompagnement des collectivités locales.
C’est pourquoi, elle bénéficie aujourd’hui, pour accomplir sa mission, de l’appui de ses traditionnels partenaires techniques et financiers, notamment la Banque mondiale et l’AFD (Agence française de développement) dont les interventions permettent de prendre en compte tout le paquet défini par les politiques sectorielles en matière d’intégration des aspects du changement climatique, de la question genre ou d’inclusion sociale », a-t-il dit, avant de faire une invite aux participants à ces travaux.
« Ainsi, je voudrais vous exhorter de faire de ce moment de partage un véritable cadre d’échange pour asseoir durablement, avec l’ANAFIC, une collaboration réussie au profit de notre processus de développement local. Nous espérons qu’au cours de ces deux jours de concertation, vous parviendrez à identifier ensemble des activités qui impacteront positivement la transition dans son ensemble », a dit Moustapha Kobélé Keïta.
Malick DIAKITE pour Guineematin.com
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