Détournement au Fonds national de l’urbanisme et de l’habitat : Aboubacar Sidiki Douno et Mohamed Lamine Sacko relaxés

Le tribunal de première instance de Kaloum a rendu sa décision dans le dossier opposant l’État guinéen à Aboubacar Sidiki Douno et Mohamed Lamine Sacko, poursuivis pour détournement de deniers publics et complicité. Dans son verdict prononcé ce mardi, 7 mars 2023, le juge a renvoyé les prévenus, cadres du Fonds National de l’Urbanisme et de l’Habitat, des fins de la poursuite pour délit non établi à leur égard, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Le procès d’Aboubacar Sidiki Douno et de Mohamed Lamine Sacko, respectivement ancien DG et ancien comptable du Fonds National de l’Urbanisme et de l’Habitat, a connu son épilogue ce mardi.

Le tribunal correctionnel de Kaloum a débouté l’État guinéen. Il a estimé qu’après examen du dossier, ces prévenus ne sont pas coupables des faits de détournement portant sur un montant de 55 millions de francs guinéens.

Pour rappel, après leur passage devant le tribunal correctionnel de Kaloum, les choses ont commencé à tourner en leur faveur. À l’issue des débats, le ministère public et l’avocat de l’Agence judiciaire de l’Etat, ont tous demandé la relaxe des prévenus au bénéfice du doute.

La partie civile quant à elle a reconnu à l’audience précédente qu’il n’y a pas suffisamment de preuves pour prouver la culpabilité des deux cadres, car la Guinée ne dispose pas d’un référentiel de prix qui pourrait démontrer qu’ils ont procédé à des surfacturations dans l’achat des équipements du Fonds National de l’Urbanisme et de l’Habitat. « Je n’ai aucune arme pour justifier le préjudice de l’État dans la présente procédure », a avoué l’avocat de l’Agence judiciaire de l’Etat dans ses plaidoiries.

De son côté, le ministère public a dit être « en difficultés pour déterminer leur culpabilité dans cette affaire. Malgré le fait qu’il y a un écart de 50 000 francs sur le prix des paquets de rames et 7000 francs de surplus sur le prix des marqueurs, il n’y a pas d’autres documents qui puissent attester cela. Donc, en raison du doute qui plane sur la surfacturation, renvoyez Aboubacar Sidiki Douno et Mohamed Lamine Sacko des fins de la poursuite pour délit non établi », a requis la procureure Joséphine Widoh Béavogui.

Les avocats de la défense ont salué le courage et le professionnalisme du ministère public et de l’avocat de la partie civile.

Dans son délibéré, le juge audiencier, Ibrahima Diallo, a renvoyé Aboubacar Sidiki Douno et Mohamed Lamine Sacko des fins de la poursuite pour délit non établi à leur égard. Sur l’action civile, en la forme, le tribunal a reçu, la constitution de partie civile de l’État représenté par l’agent judiciaire de l’État. Au fond, lui dit mal fondé. Le tribunal a, par ailleurs, ordonné la restitution de leurs biens en numéraire ainsi que les titres de voyage leur appartenant.

Malick DIAKITE pour Guineematin.com

Tel : 626-66-29-27

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