A l’instar des autres pays du monde, la Guinée a célébré hier, mercredi 8 mars 2023, la journée internationale des droits des femmes. A cette occasion, le ministre des Infrastructures et des Travaux publics, Elhadj Gando Barry, a invité les femmes de son département et celles évoluant dans le domaine des BTP à une rencontre d’échange. Les débats ont porté sur le thème : « Pour un monde inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes », a constaté un Guineematin.com à travers un de ses journalistes.
Le ministre des Infrastructures et des Travaux publics a décidé de se démarquer des festivités habituelles pour célébrer autrement la journée internationale des droits des femmes. Elhadj Gando Barry a mobilisé les femmes de son département et les femmes évoluant dans le secteur des infrastructures et des Travaux publics pour échanger autour du thème retenu pour cette journée. Et il en a profité pour les rassurer du total soutien de son département conformément aux orientations de la transition allant dans le sens de la promotion des femmes.
« Au niveau du ministère, que ce soit au niveau du cabinet ou au niveau de toutes les directions, vous avez tout notre appui pour pouvoir permettre aux femmes d’être véritablement au cœur du secteur des bâtiments et des travaux publics et d’avoir accès aux marchés. Ce sont des instructions que nous avons reçues des plus hautes autorités. C’est l’occasion aussi d’encourager toutes les dames et les jeunes filles qui sont avec nous ou qui ne sont pas avec nous mais qui nous suivent, de comprendre qu’il y a des précurseurs dans ce secteur, il y a des modèles.
Celles qui veulent être dans la maçonnerie, si elles veulent créer une entreprise de bâtiment ou des travaux publics, si elles veulent des conseils pour avoir accès aux financements que ça soit au niveau du budget national du développement ou au niveau du financement extérieur, elles ont des consœurs dans le secteur privé mais aussi dans l’administration, qui sont là pour les aider », a rassuré le ministre, tout en transmettant aux femmes les souhaits de bonne fête du président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya, et du Premier ministre, Dr Bernard Goumou.
Les échanges qui ont eu lieu au cours de cette rencontre ont porté sur les difficultés auxquelles sont confrontées les femmes évoluant dans les BTP et ce qu’elles attendent des autorités pour y faire face. Selon Hadja Fanta Kanté, contrôleur financier du ministère des Infrastructures et des Travaux publics, une telle démarche peut produire plus de résultats que les festivités habituelles
« Il est bon de faire la fête mais je crois qu’une telle rencontre avec des échanges est encore mieux. Nous remercions infiniment les nouvelles autorités d’avoir pensé à cette nouvelle formule de célébration de la fête du 8 mars. En ce qui concerne le ministère des Infrastructures et des travaux publics, comme son nom l’indique, c’est le pilier de développement du pays. Qui parle de développement, parle des infrastructures routières.
Les ressources sont rares mais le peu que nous donnons et que nous réalisons sur le terrain, que la population soit sensibilisée pour entretenir les ouvrages que nous faisons, de ne pas jeter des ordures dans les caniveaux, de ne pas agresser nos routes, de ne pas transformer les passerelles en des lieux de marché. Ces infrastructures sont faites pour les véhicules et les piétons », a-t-elle rappelé.
Cette initiative du ministre Elhadj Gando Barry est également saluée par les participantes. A l’issue des travaux, Mariama Wann, directrice de l’entreprise SOMAGEC, a exprimé une grande satisfaction d’avoir pris part à cette rencontre d’échange. Elle a demandé aussi aux femmes de se battre pour mériter les places qu’elles réclament.
« C’est un immense honneur d’être parmi les dames invitées à cette rencontre, qui est une nouvelle initiative du ministre Elhadj Gando Barry. Pour ce qui est de la représentativité, il faut d’abord nous-mêmes les femmes, que nous acceptions de nous former, parce que c’est un secteur qui est assez compliqué. Pour bénéficier des faveurs, il faut que nous ayons confiance en nous d’abord et puis relever le défi par la suite. Parce que pour qu’on nous donne des marchés, il faut qu’on soit convaincue et convaincante.
Mais l’aide est toujours la bienvenue. Au-delà de notre engagement et de notre volonté, nous invitons le ministère des Infrastructures et des travaux publics et le gouvernement, à accompagner les femmes en respectant le taux de 30% dans l’attribution des marchés. On ne demande pas de nous donner les marchés parce que nous sommes des dames, mais qu’on nous les donne parce qu’on doit les avoir et qu’on a la compétence », a dit cette entrepreneure évoluant dans les BTP.
Mamadou Tanou Bah pour Guineematin.com
