Mathieu accuse son ex-épouse de l’avoir frappé pour la garde de leurs enfants : « j’ai réussi à m’échapper pour aller à la police…»

Mathieu Béavogui en train de se faire malmener par Martine Bidi GOEPOGUI et Pierre Koly GUILAVOGUI, en présence de Justine Valérie Guilavogui (en blanc avec foulard noir)

Mathieu Béavogui, administrateur public, accuse son ex-épouse, Martine Bidi Goepogui, de l’avoir frappé chez lui lorsqu’elle y est allée pour récupérer leurs enfants. Le procès dans cette affaire a commencé ce jeudi, 09 mars 2023, au tribunal de première instance de Mafanco. Martine Bidi Beavogui, Justine Voley Guilavogui et Pierre Koly Guilavogui sont poursuivis pour les faits de « violence légère, destruction de biens et vol », a appris un journaliste de Guineematin.com qui a suivi l’audience.

Mathieu Béavogui et Martine Bidi Goepogui se sont rencontrés à Macenta en 2010 où ils se sont mariés quelques mois après. Ils sont ensuite venus à Conakry où ils ont vécu ensemble pendant 10 ans. Mais, en 2020, le mari a attrapé le Covid-19 et a été hospitalisé pendant un mois dans un centre dédié. A sa sortie, Mathieu a su que sa femme a quitté son domicile. Donc, il a décidé d’entamer des démarches pour la ramener sans succès. C’est ainsi que le couple a fini par se séparer. Et, le problème de la garde des enfants s’est alors posé.

Dans un premier temps, le tribunal de Mafanco a tranché en faveur de dame Martine. Mais, Mathieu a relevé appel. La Cour d’appel lui a attribué la garde des enfants. Mais, cette décision n’a pas plu à son ex-épouse qui aurait par la suite reçu une autre décision favorable du tribunal pour enfants. C’est dans ce contexte qu’elle décidera d’aller prendre les enfants chez Mathieu.

Mathieu Béavogui, victime de violence

« J’étais au bureau, aux environs de 12 heures, l’école où étudient mes enfants m’a appelé pour me dire que 3 personnes sont allées là-bas pour chercher les enfants ; mais, qu’ils étaient violents. Donc, on leur a dit que les enfants n’y étaient pas. Mon épouse actuelle m’a appelé pour me dire qu’elle est allée chercher les enfants, mais qu’elle entendait derrière la cour du bruit, on dirait qu’ils sont venus prendre les enfants. Je lui ai dit de s’enfermer dans la maison, j’ai pris une moto pour y aller. Quand je suis arrivé, ils m’ont pris à partie. Ils m’ont roué de coups, insulté. J’ai demandé qu’on aille à la police ; mais, ils (Martine, Justine et Pierre) ont continué à me battre. J’ai dit à ma femme de ne pas ouvrir même s’ils me tuent. Après, j’ai réussi à m’échapper pour aller à la police, je suis revenu avec des policiers ; mais, on ne les a pas trouvés à la maison », a expliqué Mathieu Béavogui.

Allant dans le même sens, Me Abdoulaye Bangoura, huissier de justice, dit également avoir été battu par les prévenus.

Me Abdoulaye Bangoura, huissier de justice

« On m’a appelé pour dire que Martine est allée à la maison pour récupérer les enfants. Lorsque je suis arrivé là-bas, j’ai pris contact avec le procureur spécial du tribunal pour enfant qui m’a demandé de faire le constat. J’ai commencé à prendre des photos, Martine est venue taper ma main et mon téléphone est tombé. J’ai essayé sans succès de la raisonner, mais elle n’a pas accepté. Elle est venue par derrière et elle m’a frappé avec un bâton, je suis tombé. Quand je me suis retrouvé, je n’ai pas vu mon argent (1 500 000 GNF) et mon téléphone », a-t-il indiqué.

Pour sa part, Justine Voley Guilavogui, la seule qui a comparu parmi les 3 prévenus (tous non détenus), raconte être allée au domicile de Mathieu sur la demande de sa copine, Martine Bidi Goepogui qui est par ailleurs l’homonyme de sa dernière fille. Mais, elle conteste avoir exercé de la violence sur qui que ce soit.

Mathieu Béavogui en train de se faire malmener par Martine Bidi GOEPOGUI et Pierre Koly GUILAVOGUI, en présence de Justine Valérie Guilavogui (en blanc avec foulard noir)

« On est allés au domicile de Mathieu, mais on ne l’a pas trouvé là-bas. On a tapé à la porte, mais personne n’a ouvert. Alors, on a appelé Mathieu et il est venu avec un monsieur. Le frère de Martine a présenté un document (qui serait la décision du tribunal pour enfant), mais il a dit qu’il n’était pas valable. Le frère de Martine l’a attrapé par la garde ceinture et il a appelé des jeunes pour faire sortir les enfants. Mais, je n’ai pas insulté ou frappé quelqu’un », a-t-elle dit, avant de dire qu’elle ne savait pas qu’une décision de justice ne doit être exécutée que par un huissier de justice.

Finalement, le tribunal a renvoyé l’affaire au 23 mars prochain pour la comparution de Martine Voley Guilavogui et Pierre Koly Guilavogui.

Mamadou Yahya Petel Diallo pour Guineematin.com

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