Drame à la fête du 8 mars à N’zérékoré : un des blessés raconte comment le podium s’est écroulé à la place des martyrs

Moriba Kalivogui

« Nous étions sous le podium en train de s’amuser. Pendant ce temps, il y avait des gens plus âgés que nous qui étaient sur le podium en train de sauter et de danser. Parce qu’il y avait de la musique. Quand ils ont sauté et sont descendus ensemble sur le podium, c’est à ce moment que  le podium s’est écroulé sur nous », a témoigné Moriba Kalivogui.

On en sait un peu plus sur ce qui a conduit à l’incident qui a coûté la vie à un élève de 13 ans avant-hier, mercredi 8 mars 2023, à la place des martyrs de N’zérékoré, à l’occasion de la célébration de la journée internationale des femmes. Dans un entretien accordé à Guineematin.com ce vendredi, Moriba Kalivogui, l’un des rescapés de ce drame, est revenu sur ce qui a conduit à l’effondrement du podium sous lequel se trouvaient plusieurs jeunes âgés de moins de 15 ans. Cet apprenti-mécanicien de 12 ans se trouvait sous ce podium au moment des faits. Mais, il s’en est sorti avec des blessures légères, contrairement à Oumar Sow qui y a trouvé la mort.

« Le 08 mars, on était à la préfecture avec nos amis. C’était avant l’arrivée du président. On était curieux de voir le président. Parce qu’on ne le voit seulement qu’à la télévision. Nous étions sous le podium en train de s’amuser. Pendant ce temps, il y avait des gens plus âgés que nous qui étaient sur le podium en train de sauter et de danser. Parce qu’il y avait de la musique. Quand ils ont sauté et sont descendus ensemble sur le podium, c’est à ce moment que  le podium s’est écroulé sur nous. Ce sont les militaires qui sont venus nous faire sortir sous le podium. Ils nous ont mis dans le pick-up et nous ont emmenés à l’hôpital. Ils nous ont mis aux Urgences ; et, après les premiers soins, ils nous ont envoyés à la chirurgie où ils ont cousu mon pied gauche. Et, après, ils nous ont envoyés ici pour les soins. Quand je suis venu, j’ai trouvé mes amis ici. Ils s’occupent bien de nous, les médecins. Depuis que nous sommes venus, personne n’a acheté un médicament ici. Tout est pris en charge par les médecins. Je me sens un peu bien, parce que c’est seulement mon pied qui est un peu lourd, sinon je me tiens un peu dessus. Je me lève parfois sur mes pieds, ça commence à aller maintenant », a témoigné Moriba Kalivogui.

A noter que deux des victimes ont été évacués aujourd’hui par vol sur  Conakry. Et, le frère du défunt Oumar Sow a été évacué sur le Maroc pour des soins.

De N’Zérékoré Foromo Gbouo Lamah pour Guineematin.com

Tél :+224620166816/666890877

Facebook Comments Box