Incendie à Taouyah : « tout ce que j’ai comme matériel est parti en fumée », dit Mariame Cissoko

Dans la journée d’hier, vendredi 10 mars 2023, un incendie s’est déclaré dans une maison au quartier Taouyah, dans la commune de Ratoma. Il aurait été causé par un court-circuit et a causé d’importants dégâts matériels. Les victimes sollicitent l’aide des autorités de la Transition et des personnes de bonne volonté pour s’en sortir.

Selon les informations confiées à Guineematin.com ce samedi, c’est aux environs de 14 heures, lorsque l’électricité est revenue, que l’incendie a commencé dans cette maison de 3 chambres et 2 salons.

Mariame Cissoko, victime d’incendie à Taouyah

« Le matin, je me suis levée, parce que j’étais en mission, je suis rentrée le jeudi matin, mais je ne me sentais pas bien. Donc, je ne suis pas allée au bureau. Je me suis levée le matin, j’ai appelé mon médecin, il m’a dit d’aller, il m’a prescrit des produits, je suis passée à la pharmacie, j’ai acheté et je suis revenue. Le matin, il n’y avait pas de courant. Depuis que je suis revenue (de la mission), chaque jour ça va, ça vient vers 00 heure ou 1 heure comme ça. Quand je suis revenue (de l’hôpital), j’ai pris mes produits, je me suis couchée au salon. Ça allait un peu, mais comme j’avais chaud, j’ai dit à ma petite de me sortir la natte, je me suis couchée ici (à la terrasse). Le climatiseur était branché, mais c’était éteint quand-même. Vers 14 heures au moment de la prière, ma petite a crié : tantie le courant a pris la maison. Je me suis levée, mais dès que je suis rentrée, j’ai vu que le matelas a déjà été attaqué. Je suis ressortie, j’ai crié, j’ai appelé mes belles-sœurs, les deux sont sorties. Donc, on a crié partout, les gens sont venus, mais vraiment c’était trop tard… C’est une perte énorme. Même s’il n’y a pas eu de perte en vies humaines, mais tout ce que j’ai comme matériel est parti en fumée. Le passeport de mon enfant que j’ai envoyé à l’ambassade, il doit partir en voyage, j’ai fini de faire ses papiers à l’ambassade d’Espagne. Il me faut reprendre tout ça et ça fait une année que je cours derrière ses papiers-là. Mes papiers : les documents biométriques qu’on vient de lancer, mon extrait de naissance, les extraits de mes enfants, les effets scolaires de mes enfants, 12 valises d’habits, mes diplômes de l’université, les meubles, tout est parti en fumée », a expliqué Mariame Cissoko, la victime.

Par ailleurs, Mariame Cissé a lancé un appel à l’aide au Colonel Mamadi Doumbouya, le président de la Transition.

« Je suis dans une situation très difficile, je ne sais même pas où donner de la tête. Donc, sur ce, je lance un appel d’abord au président de la République, le colonel Mamadi Doumbouya, son gouvernement et les personnes de bonne volonté de m’aider, parce que je ne sais vraiment pas comment faire », a-t-elle dit.

Comme souvent lorsqu’il y a un incendie, les sapeurs-pompiers sont intervenus tardivement, ce qui n’a pas permis de sauver les biens de la pauvre dame. Une situation que dénonce Mariame Ciré Barry, belle-sœur de la victime, qui dit avoir tenté en vain de les joindre.

Mariame Ciré Barry, belle-soeur de la victime

« Quand elle (la victime) m’a appelé en criant mon nom, je suis sortie, j’ai essayé d’éteindre, mais je n’ai pas pu. J’ai crié, il y a eu des secours. Mais, on me disait : appelle les sapeurs-pompiers… Ils sont venus, mais c’était trop tard. Ceux de Kaloum sont venus avant, mais il n’y avait pas assez d’eau… On se dit que les sapeurs-pompiers sont là pour nous, quand on a besoin d’eux, qu’on puisse au moins les joindre, qu’on puisse avoir accès à eux. Si quelqu’un est dans une zone où il n’y a pas de secours, comment va-t-il faire ? Qu’est-ce qu’on peut faire? », a-t-elle interrogé.

Mamadou Yahya Petel Diallo et Ibrahima Bah pour Guineematin.com

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