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Abdoul Sacko auditionné à la Gendarmerie : « Il n’y a rien de spécial qu’on lui reproche »

Le Coordinateur du Forum des Forces sociales (une faitière de la société civile guinéenne et membre des Forces vives de Guinée) a été auditionné ce lundi, 13 mars 2023, à la direction centrale des investigations judiciaires de la gendarmerie nationale. On ignore encore la nature des questions qui lui ont été posées et l’infraction sur laquelle elles portent, mais son avocat, Me Almamy Samory Traoré, rassure « qu’il n’y a rien de spécial qu’on lui reproche », rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

Abdoul Sacko a été brièvement interpellé samedi dernier par des gendarmes. Son interpellation avait suscité une vague de condamnations par les acteurs sociaux politiques. Même le ministre de la justice s’était insurgé, tout en demandant « au parquet général près la Cour d’Appel de Conakry de produire sans délai un rapport circonstancié sur les motifs de cette interpellation ». Mais, cela n’a pas empêché les gendarmes de convoquer cet activiste ce lundi à la Direction centrale des investigations judiciaires.

Dans la matinée, Abdoul Sacko a répondu à cette invitation en compagnie de son avocat. Et, sur les lieux, il a été entendu par des agents enquêteurs. Mais, rien n’a filtré encore de cette audition. Son avocat, Me Almamy Samory Traoré, a tenté de rassurer au sortir de cette audition.

Me Almamy Samory Traoré, avocat

« Ce qu’on peut vous dire à ce stade là, c’est qu’il n’y a rien de spécial qu’on lui reproche. On ne peut pas vous révéler le contenu de son audition, parce que l’enquête à ce stade la procédure est secrète. Ce qu’on peut vous dire, c’est qu’on est qu’à même victime de la violation de ses droits les plus élémentaires. Parce que lorsque vous voyez un honnête citoyen dans sa voiture qui se rend dans son lieu de travail, vous l’interpellez sans aucune convocation, comme un vulgaire inconnu… Malheureusement, tous les leaders d’opinion qui ont aujourd’hui des voix, qui se lèvent contre certaines pratiques dans notre pays, sont victimes de la même chose. On te prend, on t’amène, à la gendarmerie, on t’auditionne, on t’envoie devant le juge, on te met sous contrôle judiciaire, ensuite on restreint ta liberté… C’est regrettable », a-t-il déclaré à la presse.

Fatoumata Dioulde Diallo pour Guineematin.com

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