Sansalé (Boké) : SOS pour l’école élémentaire de Sintchan Camp-Sambel qui manque de tout

école élémentaire de Sintchan Camp-Sambel

L’école élémentaire de Sintchan Camp-Sambel, dans la sous-préfecture de Sansanlé, relevant de la préfecture de Boké, a été construite en 2016. Elle a été initiée et soutenue par des jeunes volontaires et bénévoles qui en ont confié la gestion aux autorités éducatives. Mais de nos jours, cette école élémentaire de 105 élèves ne compte qu’un seul enseignant contractuel, qui cumule la fonction de directeur. Les plaintes y sont énormes, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé à Boké après avoir séjourné sur place.

L’école élémentaire de Sintchan Camp-Sambel compte quatre promotions pour un effectif de 105 élèves, dont 42 filles. Tout ce beau monde n’est encadré que par un seul enseignant contractuel, qui est également le directeur de l’école. C’est un hangar couvert de paille qui sert de salles de classes.

Alain Pépé Délamou, enseignant à l’école élémentaire de Sintchan Camp-Sambel

Depuis l’ouverture de cet établissement en 2016, les enseignants qui s’y sont succédé ont été pris en charge par les initiateurs de l’école et la communauté. Alain Pépé Délamou, qui a fait 5 ans sur les lieux, lance un appel aux autorités administratives et éducatives. « Je demande une aide aux autorités. Nous avons urgemment besoin d’un bâtiment où rester et dispenser correctement les cours. Cela permettra aux villageois aussi d’avoir le courage et l’espoir. Regardez où nous sommes, dans un hangar en paille, le vent souffle partout. Nous ne sommes pas à l’abri de la pluie. Quand il pleut, je suis obligé de faire sortir les enfants pour qu’ils rentrent à la maison. On a deux hangars ici : les classes de 1ère année et 2ème année sont ensemble. La 4ème et la 6ème aussi sont ensemble, en multigrades. Et moi je fais la navette entre les deux salles. Ces enfants sont très intelligents. Si on les abandonne, ce n’est pas bon. J’ai aussi besoin d’un autre enseignant qui va me seconder. Comme ça, chacun de nous aura deux promotions et c’est plus efficace comme ça. L’autre problème est que je suis un enseignant contractuel, et je dois être pris en charge par l’Etat depuis des mois. Mais jusqu’à présent, cette prise en charge tarde à être effective », a-t-il laissé entendre.

Ibrahima Bah, élève de la 6ème année

Même son de cloche chez Ibrahima Bah, élève en classe de 6ème année, qui est aussi revenu sur les difficultés quotidiennes de l’école élémentaire de Sintchan Camp-Sambel. « Il nous manque beaucoup de choses ici. On peut même dire que les difficultés ne finissent pas. Nous n’avons pas de matériels d’apprentissage. Nous n’avons pas de livres, pas de règles et on n’a pas de compas aussi pour dessiner des cercles au tableau. Nous n’avons presque pas de tables-bancs. Parce que dans la salle de 1ère année et 2ème année, il n’y a pas un seul banc, rien du tout. Ici, chaque élève vient avec son tabouret pour s’asseoir et à la fin de l’heure, il rentre avec. C’est seulement dans la classe de 4ème et 6ème qu’on peut trouver quelques tables-bancs. Là aussi, c’est insuffisant. Notre école n’a pas de mur, le sol n’est pas cimenté, il n’y a que de la poussière. Je demande au Président de la République, le Colonel Mamadi Doumbouya de nous construire une école. Nous sommes engagés à apprendre mais nous voulons apprendre comme nos amis de la ville », a-t-il dit avant de remercier tous ceux qui contribuent à la bonne marche de son école.

école élémentaire de Sintchan Camp-Sambel

De retour de Sintchan, dans la sous-préfecture de Sansalé, N’Diaré Diallo Pour Guineematin.com

Tél : 628-98-49-38

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