Mariame Diaby, Nancy Bah et autres, tous domiciliés au quartier Dixinn gare, dans la commune de Dixinn, sont poursuivis pour destruction d’édifices privés au préjudice de Thierno Souleymane Oularé. Leur procès s’est ouvert hier, mercredi 15 mars 2023, au tribunal correctionnel de Dixinn. A la barre, ils ont nié les faits mis à leur charge, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Accusés d’avoir participé à la destruction du mur construit par un certain Souleymane Oularé, partie civile dans cette affaire, les prévenus ont rejeté les faits qui leurs sont reprochés.
À la barre, Mariame Diaby, âgée de 52 ans, mariée et mère de quatre (4) enfants, a livré sa version des faits. « C’était un dimanche. J’étais sortie le matin. En sortant le matin, il n’y avait aucun problème, mais à mon retour, j’ai rencontré des gens qui avaient des bagages et qui cherchaient un passage (…). Quand j’ai indiqué la route aux gens que j’ai croisés, je suis rentrée chez moi directement pour me coucher. Quelques temps après, j’ai entendu des bruits sur les tôles de la toiture. Alors, je suis sortie pour appeler mes enfants et je les ai trouvés devant notre cour. Mais, de là où j’étais, j’ai pu identifier quelqu’un dans la foule qui se trouvait de l’autre côté. Je connais Monsieur Thierno Souleymane Oularé. C’est mon voisin. Son mur a été détruit, mais c’est la population qui l’a détruit », a-t-elle expliqué.
Étant plusieurs à être poursuivis dans cette affaire, Nancy Bah a été interrogée. Pour sa défense, elle a nié également les faits qui lui sont reprochés. « Ce nommé Thierno Souleymane Oularé est notre voisin depuis des années. Il est venu construire un mur sur un espace vide qui servait de passage aux citoyens. Ce dimanche, ma mère était gravement malade. Je partais à Yattaya pour lui apporter les médicaments. Arrivée au niveau du carrefour Enco5, on m’a appelée pour me dire que le Monsieur a encore remis le mur. J’ai appelé directement mon mari qui était aussi au chevet de sa maman à la maison, pour lui expliquer la situation. Il m’a dit d’aller au commissariat le plus proche et d’appeler le maire. Je me suis rendue au commissariat de Dixinn, mais comme c’était un dimanche, ils m’ont suggéré de passer devant. Alors je suis rentrée ; mais à mon arrivée, il y avait un monde fou qui était révolté et qui cassait le mur construit par le nommé Thierno Souleymane Oularé ».
En outre, Nancy Bah a dit expliqué que les habitants du quartier avaient saisi les autorités sur la même affaire.
Les autres prévenus sont venus à la barre pour clamer leur innocence dans cette affaire.
Le tribunal a renvoyé le dossier au 29 mars 2023 pour la comparution d’Ibrahima Conté pour la suite des débats, et éventuellement les plaidoiries et réquisitions.
Kadiatou Barry pour Guineematin.com
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