CRIEF : Mamadi Camara, ancien ministre de l’Economie, à la barre dans le dossier Remy Lamah et SOGUIMAP SARL

Mamadi Camara, ex ministre de l’Economie et des Finances

Les débats se poursuivent dans le dossier l’Etat guinéen et la société ZMC contre l’ancien ministre de la santé, le médecin Général Remy Lamah et la société SOGUIMAP SARL à Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Dans la journée d’hier, jeudi 16 mars 2023, Mamadi Condé, ancien Ministre de la Santé, est passé à la barre en qualité de simples témoins. Il a donné sa part de vérité dans cette affaire de corruption dans la passation, l’exécution et le contrôle des marchés publics qui vise le médecin Général Remy Lamah et la société SOGUIMAP SARL, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

L’ancien ministre de l’Economie et des Finances, Mamadi Condé a comparu en qualité de simple témoin dans l’affaire Rémy Lamah, ancien Ministre de la Santé, et la société SOGUIMAP SARL. Dans ses explication, Mamadi Camara a dit que la signature du contrat entre la société SOGUIMAP SARL et le Ministère de la Santé avait pour motif de répondre à une urgence liée à la fourniture de kits sanitaires obstétricaux néonatals dans les structures sanitaires du pays pour éviter une rupture de produits pharmaceutiques qui pourrait engendrer des morts. « A la suite de la réunion interministérielle à la primature, présidée par monsieur le Premier ministre, il a été constaté que ZMC a fait usage de faux dans le contrat qui le liait au ministère de la santé. Sur la base de ce constat, il a adressé une correspondance au ministre de la Santé demandant deux choses : premièrement, la résiliation de l’accord ; deuxièmement, la mise en œuvre urgente des mesures idoines pour éviter la rupture des produits pharmaceutiques de kits. Cette correspondance avait 4 ampliataires. Le premier ampliataire, c’est le Président de la République. Le deuxième, le Ministre de l’Economie. Le 3ème, l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP) et le 4ème, l’Administration et contrôle des grands projets (ACGP). Donc, c’est sur la base de cette instruction du Premier ministre que nous avons signé ce contrat entre le Ministère de la Santé et la société SOGUIMAP sur une base d’un contrat provisoire pour la fourniture des produits pharmaceutiques qui sont des kits de césarienne pour la santé de la population. Je suis le dernier signataire du contrat puisque je suis celui qui engage l’Etat financièrement. Au début, je m’étais réservé de signer. Mais après avoir reçu l’instruction du Premier ministre et que toutes les parties avaient signé, je ne pouvais pas ne pas signer. Sinon, quand les gens meurent dans les hôpitaux, ce n’est pas bon. Je ne peux pas prendre cette responsabilité. C’est pourquoi j’ai signé le contrat de la SOGUIMAP », a dit Mamadi Camara.

En ce qui concerne le contrat de ZMC, l’ancien ministre de l’Economie et des finances du gouvernement Kassory dira qu’il avait plutôt suggéré le règlement à l’amiable, comme cela est prévu à l’article 10 dudit contrat. « Quand le ministre de la Santé m’a écrit par rapport au renouvellement du contrat de ZMC, je lui ai répondu, en lui demandant de procéder à un règlement à l’amiable conformément à l’article 10 dudit contrat. Et quand la société ZMC m’a écrit, c’est ce que je lui ai répondu en disant de régler à l’amiable. Parce que dans le contrat de ZMC, il y avait un problème. On dit à l’article 3 que le contrat est 3 ans. A l’article 6 du même contrat, c’est écrit 3 ans renouvelable 2 fois, mais sur cette page, c’est une seule partie qui a signé. Alors là, il fallait revoir avec tous les acteurs concernés pour trouver une solution », a fait savoir l’ancien ministre Mamadi Camara.

Au terme des débats, la Cour a renvoyé le dossier au 23 mars prochain pour suite des auditions des témoins.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

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