Décès de Nondi K du Groupe Fac Alliance : forte émotion dans la famille à Gbessia Kondébounyi

Comme annoncé précédemment, l’artiste-rappeur guinéen et membre du Groupe Fac Alliance, Nondi K est décédé à Conakry. De son vrai nom Abdel Kader Sylla, il a rendu l’âme dans la matinée de ce vendredi, 17 mars 2023, aux environs de 5 heures à son domicile à Gbessia Kondébounyi, dans la commune de Matoto. Originaire de Kindia, Nondi K est parti à l’âge de 52 ans, laissant derrière lui une veuve et 3 enfants. L’émotion est vive ce vendredi dans la famille, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Selon les informations données par sa famille, Nondi K ne souffrait de rien. Il est rentré tard la nuit aux environs de 4 heures. Ensuite, il a demandé à manger à sa femme. Après avoir bu du thé servi par sa femme, Massany Traoré, il s’est mis à vomir. Et c’est suite à ces vomissements qu’il a perdu la vie.

Ibrahima Sory Sylla, jeune frère du défunt

C’est ce qu’a expliqué Ibrahima Sory Sylla, officier de Gendarmerie, troisième jeune frère du défunt. « C’est hier que je suis revenu de Kaléya pour continuer la formation à Sonfonia. En cours de route, je l’ai appelé pour l’informer de mon retour. Il était très content. Mais ce qui m’a beaucoup étonné, pour une première fois j’ai vu une réaction sur lui. Il était tellement en joie et il a même prié et fait des bénédictions pour moi pour la suite de ma formation. Il y avait la clé de ma voiture avec lui, je lui ai dit tâche de remettre la clé de ma voiture à mon petit, qu’il vienne me chercher à Sonfonia… Il a appelé sa femme pour lui dire de remettre la clé à mon petit. Ça a trouvé que la voiture n’avait pas de carburant. Je l’ai rappelé pour le lui dire. Il a dit qu’il allait mettre du carburant. Et donc, je suis revenu me coucher. À ma grande surprise, à 5h du matin, sa femme est venue brusquement taper à ma porte en disant que mon grand-frère demande à ce que je vienne. Elle m’a dit qu’il est malade. J’ai sursauté et je me suis dirigé vers son salon. Je l’ai vu allongé. Sincèrement parlant, je n’en croyais pas parce que c’était ma toute première fois de le voir dans cet état. Quand je l’ai vu, j’étais dépassé. Dès que je suis venu, je l’ai touché. Je lui ai demandé ce qu’il avait. Il voulait me parler, il m’a regardé mais il ne pouvait pas. Il m’a regardé, mais il n’a pas pu parler. J’ai compris qu’il était vraiment souffrant. Finalement, j’étais obligé d’aller frapper à la porte d’un autre frère qui était de l’autre côté, de venir au secours. Je suis rentré précipitamment dans ma chambre pour prendre la clé de ma voiture et les enfants l’ont mis dans la voiture. Mais, il est décédé avant qu’on arrive à l’hôpital. Les informations que j’ai reçues, qu’il est revenu à 4 heures du matin, il était très bien portant. Il ne se plaignait de rien, sauf il a dit qu’il a envie de manger. Sa femme lui a dit qu’il n’y a pas à manger. Après, il a demandé à sa femme de lui faire du thé, qu’il a vraiment faim et qu’il n’a pas mangé la journée. Quand il a bu le thé, 10 minutes après, ça a réagi, il a commencé à vomir, selon les explications de sa femme. Il a vomi tellement que son état ne faisait que se compliquer. Quand lui-même il a su qu’il n’était pas en état, il a demandé à sa femme de m’appeler. Il a dit, appelle Sorel, je vais lui donner les dernières consignes pour qu’il s’occupe de mes enfants. C’est après ça que je suis venu l’amener à l’hôpital. Je sais qu’il a voulu me dire quelque chose, mais il n’a pas pu parler », a expliqué Ibrahima Sory Sylla, connu sous le nom de Sorel.

Par ailleurs, le gendarme dit garder de bons souvenirs de son frère. « Ce que je retiens de mon frère, c’était un grand homme. Il était l’Alpha et l’Oméga de la famille. Il était tout pour la famille. Il ne se fâchait jamais. On disait souvent que les hommes qui bégaient sont souvent très nerveux ; mais lui, non. Il a transformé sa nervosité en patience. Il était très patient. Dans la famille, partout où partait, il me présentait comme son grand-frère. C’est moi qui m’opposait à ça. Je retiens de lui une personne d’une grandeur à l’extrême. Je demande au Tout Puissant Allah d’accepter mon grand-frère dans son royaume éternel. Moi qui suis son jeune frère, je sais que je ne pourrai pas le remplacer mais, je vais faire le maximum. Je demande à tous ses collaborateurs, s’il leur a fait quelque chose de mal, je leur demande pardon à mon nom personnel et au nom de toute la famille », a-t-il lancé.

Massany Traoré, épouse de Noundi K

Massany Traoré, épouse de Nondi K : « Qu’est-ce que je peux dire ? Que l’âme de mon défunt mari repose en paix. Vraiment, je lui pardonne pour tout et qu’il me pardonne aussi. Il a été vraiment un mari exceptionnel. Que Dieu lui pardonne pour tout. Je n’ai rien à dire ».

Mamadou Lucas Sylla, fils du défunt

Mamadou Lucas Sylla, fils du défunt : « Mon père était un homme très humble et gentil envers sa famille. Il voulait que je termine mes études. Il était mon soutien dans mes études et dans ma vie, moi et ses autres enfants. Je prie que Dieu lui pardonne et lui accorde le paradis ».

Propos recueillis par Mohamed Guéasso DORÉ pour Guineematin.com

Facebook Comments Box