Bah Oury « coincé » par un avocat au procès du 28 septembre 2009 : « j’avais fait une mauvaise interprétation des faits »

BAH Oury, président du parti UDRG

C’est une situation embarrassante pour le leader de l’UDRG, Bah Oury, qui comparaît depuis la matinée de ce lundi, 20 mars 2023, devant le tribunal criminel de Dixinn (délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry) dans le cadre du procès des massacres du 28 septembre 2009. Cet homme politique dépose en qualité de partie civile, mais il vient d’être rattrapé par une partie de sa déposition en date du 4 avril 2011. Une déposition qui contient des déclarations qui sont en contradiction avec la qualité de  »sauveur » qu’il a attribué un peu plus tôt dans la journée au Commandant Aboubacar Diakité, alias  »Toumba », rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

Tout est parti d’une question de Me Pépé Antoine Lama, un des avocats du capitaine Moussa Dadis Camara (un accusé dans cette affaire), rappelant à Bah Oury la qualité de  »chef des bérets rouges » qu’il avait attribué à Toumba Diakité dans le massacre du 28 septembre 2009. L’avocat a notamment exhibé une audition en date du 4 avril 2011 pour embarrasser le président de l’UDRG.

« J’ai formellement reconnu le nommé Aboubacar Diakité dit Toumba qui était d’ailleurs le chef des bérets rouges qui sont venus au stade. Et, mieux, c’est lui qui donnait des instructions à ses subordonnés de nous faire descendre des gradins», a lit Me Pépé Antoine Lama dans un procès-verbal, tout en demandant à Bah Oury s’il confirme ces déclarations qui lui sont attribué.

Visiblement très mal à l’aise, le président de l’UDRG tente d’amoindrir ses propos pour être en conformité avec ses déclarations de ce lundi.

« La notion de chef est relative ici », dit-il.

Mais, l’avocat revient à la charge et insiste pour avoir une réponse claire formulée par Oui ou Non.

Malgré cette insistance, Bah Oury maintient le caractère relatif de ses propos d’avril 2011. Il soutient notamment que les informations qu’il a eu ces dernières années lui ont prouvé qu’il avait fait une mauvaise interprétation des faits sur le vif.

« Avec le recule, je me suis rendu compte que j’avais fait une mauvaise interprétation des faits », s’est-il défendu.

Finalement, le tribunal a renvoyé l’audience à demain, mardi 21 mars 2023, pour la suite des débats dans ce procès.

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

Tel : 622 97 27 22 

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